L’origine sumérienne et égyptienne de la Bible, les preuves

by pierre
L'origine sumérienne et égyptienne de la Bible, les preuves 3

Pour de nombreux spécialistes des civilisations anciennes, il ne fait aucun doute que la Bible a été écrite à partir de textes sumériens et égyptiens, voici les preuves de l’origine sumérienne et égyptienne de la Bible.

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Ce n’est qu’une petite partie des preuves, le sujet est énorme et je n’ai pas encore eu le temps de rassembler tous les textes bibliques qui ne sont en fait que des copies ou des histoires inspirées de textes plus anciens.

Le Nouveau Testament est « très inspiré » de même par les textes sumériens, voir :
Livre d’Hénoch, les enseignements du texte qui a inspiré le Christ

L’origine sumérienne et égyptienne de la Bible : qui a écrit la bible ?

Il y a toujours eu de nombreuses controverses sur les auteurs de la Bible, et de nombreuses invraisemblances comme dans les textes attribués à Moise où il décrit son propre enterrement !  

« Le Pentateuque dans son ensemble est une littérature anonyme, qui ne porte pas la signature d’un auteur identifiable.

Par contre de nombreux textes législatifs sont attribués à Moise.

C’est cette attribution de la Loi à Moise qui a permis aux traditions juive et chrétienne d’en faire l’auteur de tout le Pentateuque.

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Même si l’idée d’une origine mosaïque de la Torah ne fut pas véritablement contestée explicitement jusqu’au XVIIIe siècle, quelques-unes des apories inhérentes à cette conception se firent jour très tôt.

Il y avait d’abord le récit de la mort d Moise et de son enterrement par Dieu en Dt34.

Peut-on imaginer que Moise lui-même ait décrit sa propre mort ? »

Source : Introduction à l’Ancien Testament De Philippe Abadie

Les auteurs de la Bible

Au XIXe siècle, des linguistes étudièrent la bible et en arrivèrent à plusieurs conclusions incroyables :

1- Il n’y a pas eu 1 mais 5 auteurs.

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2- On retrouve le style précis de 4 auteurs totalement différents dans le temps, dans leurs formations, leur manière d’écrire, de décrire, dans leurs centres d’intérêt et leur choix de vocabulaire.

3- L’auteur 1 a été appelé J, parce qu’il est clair qu’il a appartenu à la tribu de Juda et parce qu’il parle de Yahvé, et pas d’Élohim (les dieux). Il a vécu entre -848 et -722 selon Friedman, et vers -920 selon Bloom.

4- l’auteur 2 est appelé E, parce qu’il utilise le pluriel Élohim signifiant «les dieux» donc des dieux comme dans l’histoire sumériennes. Il est de la tribu d’Israël et a vécu entre -922 et -700.

5- L’auteur 3 a été appelé P, parce qu’il a été établi dans son usage des mots et son style qu’il a été prêtre.

6- L’auteur 4 a été appelé D, parce qu’il n’a travaillé que sur le texte du Deutéronome.

7- Il y a eu un 5 eme auteur qui a découpé en tranches les textes des auteurs 1, 2, 3 et 4, les a posés bout à bout, puis les a rassemblés pour écrire un texte encore plus concordant et fédérateur.

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Où a été écrit la Bible ?

« En 597 av. J.-C., Nabuchodonosor II prend Jérusalem, mettant ainsi fin à l’indépendance du royaume de Juda et à la dynastie de David. »

« Dix ans plus tard, à la suite d’une révolte, la ville est à nouveau assiégée : le Temple de Salomon est détruit et un nombre important de juifs est déporté en Mésopotamie. »

« C’est également à cette époque que va se constituer le récit biblique, qui reprendra en partie des mythes babyloniens tout en les adaptant à l’anthropologie juive«

« La Bible est née, à Babylone, de cette expérience de l’étranger qui faillit être mortelle mais que des juifs ont transformée en grâce divine »

« Plus largement, c’est à Babylone que le peuple d’Israël va jeter les bases d’un judaïsme désormais privé du Temple. On voit ainsi se mettre en place le sabbat hebdomadaire, la circoncision (c’est une pratique égyptienne), la célébration de la Pâque…

Autant de rites qui peuvent structurer la vie de foi en n’importe quel endroit du monde, et qui permettent à Israël d’éviter l’assimilation et de se constituer en peuple particulier.

« Malgré la prise de Babylone par les Perses en 539 et l’édit de Cyrus permettant aux exilés de revenir en Judée, une importante communauté juive demeurera dans la ville : c’est elle qui, à la fin du Ve s. ap. J.-C., sera à l’origine du Talmud dit de Babylone, qui fait toujours autorité dans le judaïsme. » Source La Croix

L’origine sumérienne de la Bible : similitude entre la Genèse et l’Enuma Elish

Le professeur Alexander Heidel de l’Oriental Institute of Chicago a établi un tableau pour nous permettre de comparer un texte Babyloniens qui décrit la création du monde, l’Enuma Elish et le Livre de la Genèse, le résultat est extrêmement troublant :

Enuma Elish

(env. 2000 av JC)

L’Esprit Saint et la matière cosmique sont coexistantes et coéternelles.

Le chaos primordial : Tiamat enveloppée par l’obscurité.

La lumière provient des dieux.

Création du firmament.

Création de la terre sèche.

Création des luminaires.

Création de l’homme.

Les dieux se reposent et font la fête.

Livre de la Genèse

(env.900 av JC)

L’esprit Saint créé la matière cosmique et existe indépendamment d’elle.

La terre est un lieu désolé, avec l’obscurité recouvrant la profondeur.

La lumière est créée par Dieu

Création du firmament.

Création de la terre sèche.

Création des luminaires.

Création de l’homme.

Dieu se repose et sanctifie le 7e jour.

 

Le dieu Enlil sumérien devient l’El d’Abraham, les Élohim deviennent l’Eloha.

Abraham était natif de la grande ville sumérienne Ur.

Il connaissait forcément les dieux du panthéon sumérien, au sommet duquel se trouvait la Triade An, Enlil et Enki.

Selon la Bible, Abraham reçut un appel de Dieu alors qu’il avait 75 ans.  

Dieu lui demandait de quitter le pays de Sumer pour aller s’établir en Canaan (aujourd’hui Israël).

Mais qui était ce Dieu ?

Dans l’hébreu du texte original c’était El, le dieu principal du panthéon cananéen, dieu de l’atmosphère, le dieu créateur du ciel et de la terre, père des dieux, celui qui règne sur les autres dieux.

El n’est d’ailleurs que la forme cananéenne du dieu sumérien Enlil, le « chef » des dieux sur Terre.

Par transformations linguistiques successives Enlil (sumérien primitif) devient Ellil (akkadien) et El en cananéen. Enlil était le dieu de l’air et du vent chez les sumériens.

Chez les akkadiens, il était aussi le dieu de l’air et du ciel, pour finalement devenir le dieu créateur chez les cananéens.

C’est donc sous le nom de El que Dieu adressa cet appel à Abraham.

Notons que le mot El en hébreu en est venu à désigner le Dieu unique, surtout dans les noms composés IsraEL, GabriEL, EmmanuEL, etc…

Dans la Genèse, il n’est dit nulle part qu’Abraham ou les patriarches avaient nié l’existence d’autres dieux.

Il leur était simplement demandé de ne s’attacher qu’à une divinité particulière, c’est ce qu’on appelle « hénothéisme ».

Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l’Éternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux.
Exode 34:14

Dans le livre de la Genèse, les patriarches ne prennent jamais position face aux autres dieux, ils se contentent de s’attacher à « El« .

Eloha et Elhoim sont une forme allongée d’EL, Eloha est le singulier : Dieu, Elohim est le pluriel : les Dieux.

Le terme Elohim dérange les historiens car il est utilisé à de nombreuses reprises dans la Bible.

Même si certains rabbins expliquent que ceux qui se posent la question n’y connaissent rien, qu’il est normal d’écrire Dieu au pluriel, les réponses qu’ils donnent sont loin d’être convaincantes.

Dans la bible il est écrit :  

Elohim créa toutes les créatures vivantes sur terre Genèse 1,25  

Elohim dit : faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance … Genèse 1,27

D’après Wikipédia : « Eloha apparaît une soixantaine de fois dans la Bible hébraïque, généralement dans ses textes poétiques, la plupart des occurrences se trouvant dans le livre de Job.

À l’exception de quelques occurrences dans le livre de Daniel et dans les Chroniques, il désigne généralement le dieu d’Israël.

Elohim est au contraire l’un des noms divins les plus courants, apparaissant plus de deux mille fois.

Il semble, à l’instar d’El, être un nom générique et polysémique qui, s’il désigne le plus souvent l’Elohim d’Israël, est également employé pour des dieux païens (Exode 12:12, 18:11, 20:3 etc.) voire une déesse (I Rois 11:5) ou des hommes considérés comme supérieurs (Exode 4:16, I Samuel 28:13, Zacharie 12:8).

 » L’explication est en fait donnée plus bas dans l’histoire d’Atrahasis (Ziusudra), le Noé sumérien, où l’on apprend que les dieux Annunaki ont créé l’homme à leurs images.

C‘est certainement de là que vient : « Elohim dit : faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance … Genèse 1,27″

Sceau sumérien représentant les Anunnaki.

Sceau sumérien représentant les Anunnaki.

Origine sumérienne de la Bible : L’histoire commence à Sumer

Samuel Noah Kramer, un assyriologue américain, spécialiste de Sumer et de la langue sumérienne, sortira en 1957 un livre qui deviendra son best-seller :  

«L’histoire commence à Sumer».

Dans ce livre il développe les quatre points communs entre un texte sumérien qui raconte l’histoire du dieu Enki et de la déesse Ninhursag à Dilmun et le texte du jardin d’Éden :

Représentation d'Enki et Ninhursag

Représentation d’Enki et Ninhursag

1- Ninti (une déesse) est créé à partir d’une côte.

2- Le texte est un parallèle parfait entre Enki mangeant des plantes interdites et Adam mangeant le fruit défendu. Les deux sont perdants.

3- Le récit insiste sur la description du Paradis créé par Enki à Dilmun.

4- Le texte souligne l’accouchement aisé de Ninhursag et de ses filles-déesses, facilité que perd Eve dans le texte biblique…

Dans le texte sumérien c’est Enki qui «accouche» de ses maux dans la douleur.

Samuel Noha Kramer ajoute :

«En sumérien, côte se dit ti.

La déesse créée pour guérir la côte d’Enki est appelée Ninti, «la Dame de la côte». Mais ti signifie aussi «faire vivre».

Les écrivains sumériens, en jouant sur les mots, en vinrent à identifier «La Dame de la côte» à «la Dame qui fait vivre».

Et ce calembour littéraire passa dans la bible où il perdit naturellement sa valeur puisqu’en hébreu les mots qui signifient «côte» et «vie» n’ont rien de commun.

C’est en 1945 que je découvris cette explication. Je m’aperçus plus tard que l’hypothèse à laquelle j’étais arrivé de mon côté avait déjà été suggérée trente ans auparavant par un grand assyriologue français, le père Vincent Scheil, ainsi que me l’apprit l’orientaliste américain William Albright, qui fit paraître mon travail.»

Le père Vincent Scheil, qui serait donc le premier à faire le lien entre le texte sumérien et la Bible, n’est pas n’importe qui, c’est le découvreur, en décembre 1901 de la stèle du code de Hammourabi et il était membre de l’institut et directeur d’études à l’École des hautes études.

S’il n’a laissé aucun commentaire sur le sujet, on peut comprendre pourquoi, en tant qu’homme d’église !

Des exégètes bibliques contemporains comme John Rogerson et Philip R. Davies tous deux professeurs d’études bibliques à l’université britannique de Scheffield et auteurs du prestigieux «The Old Testament World» notent :

«Dans le chapitre 3 du livre de la Genèse, on retrouve trois points communs avec l’histoire d’Enki et Ninhursag à Dilmun :

D’abord l’existence d’un endroit où la mort n’existe pas et où les animaux sont inoffensifs (voir aussi Isaïe 11:6-9) ;

Ensuite l’arrivé de la maladie et de la mort qui sont le résultat d’avoir pris et mangé une plante ;

Et enfin l’accouchement d’une descendance qui est le résultat de douleurs corporelles, quoique plus masculines que féminines».

Le professeur Evans, dans son livre «Paradise Lost and the Genesis» porte lui aussi l’attention sur la côte d’Éve :

«Les mots sumériens pour côte «ti» et vie «til» étaient représentés par le même idéogramme ; donc la déesse Nin-ti pouvait aussi bien être la «dame de la côte» que la «dame qui donne la vie».

Pour les spécialistes, cet ancien calembour a été repris dans la version hébraïque, donnant ainsi naissance dans le Livre de la Genèse à Éve et à ses titres alternatifs».

Atrahasis (Ziusudra), le Noé sumérien

L’épopée d’Atrahasis ou Poème du Supersage a été rédigée en langue sémitique akkadienne, elle date probablement du XVIIIe siècle av. J.-C.

C’est une compilation des mythes traditionnels mésopotamiens de la Création et du Déluge, on y retrouve la création de l’homme à partir d’argile, l’histoire de Noé et la fin du temps des patriarches.

Résumé du Poème du Supersage

Avant la création de l’homme, les Dieux étaient divisés en deux groupes, les divinités supérieurs, les Anunnaki et les divinités de second ordre, les Igigi.

Les Igigi étaient les serviteurs des Anunnaki mais un jour ils en ont eu marre et se sont mis en gréve !

Les Anunnaki se sont trouvés bien embêtés jusqu’à ce qu’une solution fut trouvée : la création des hommes !

L’homme serait une création à l’image des dieux sauf qu’il n’aurait pas leur durée de vie, n’aurait pas leurs pouvoirs et devrait travailler à leurs services à la place des Igigi.

La solution fut acceptée et les hommes furent créés par le Dieu Ea (Enki) et la Déesse Ninmah (ou Ninhursag aussi appelée Mama, la mère universelle ?).

Pour notre création, ils utilisèrent de l’argile et du sang du Dieu Wê-ilu, un Dieu colérique sacrifié pour l’occasion (qui serait à l’origine de la colère des hommes).

La suite de l’histoire raconte que les hommes servir les Dieux parfaitement, mais ils se multipliaient trop rapidement, faisaient trop de bruit et finirent par déranger les Dieux qui décidèrent de les exterminer.  

Enlil (El), le dieu suprême, envoya de terribles épidémies et la famine pour décimer les hommes mais Ea (Enki), le créateur, déjouait toujours ses plans par l’intermédiaire de son protégé Atrahasis, le « très sage », un homme qui prévenait les siens à chaque danger.

Enlil, après les échecs de ses tentatives pour exterminer les hommes, fut de plus en plus exaspéré et décida d’en finir en déclenchant le Déluge et en interdisant à Ea de communiquer avec eux.

Mais ce dernier contourna la difficulté en s’adressant à Atrahasis en songe.

Il lui ordonna de construire une arche étanchée au bitume et d’embarquer avec lui les spécimens de tous les êtres vivants.

À peine l’écoutille du bateau d’Atrahasis avait-elle été fermée, que le Dieu Nergal arrachait les étais des vannes célestes, et que Ninurta se précipitait pour faire déborder les barrages d’en haut.  

Adad étendit dans le ciel son silence de mort, réduisant en ténèbres tout ce qui avait été lumineux.

Les dieux Anunnaki enflammèrent la Terre toute entière.

Les flots couvrirent même le sommet des montagnes.

Six jours et sept nuits durant, bourrasques, pluies battantes, tonnerre, éclairs et ouragans brisèrent la Terre comme une jarre.

Les dieux eux-mêmes étaient épouvantés : prenant la fuite, ils escaladèrent jusqu’au ciel d’Anu où, tels des chiens, ils demeuraient pelotonnés.

Le septième jour, la mer se calma et s’immobilisa, et l’arche accosta au mont Nishir.

Dix jours plus tard, ayant retrouvé ses esprits, Atrahasis prit une colombe et la lâcha ; la colombe s’en fut, mais elle revint.

Ensuite, il prit une hirondelle et la lâcha ; l’hirondelle s’en fut, mais elle revint.

Enfin, il prit un corbeau et le lâcha ; le corbeau s’en fut, mais ayant trouvé le retrait des eaux, il picora, croassa, s’ébroua, et ne revint pas.

Alors, Atrahasis dispersa aux quatre vents tous les spécimens des êtres vivants qui se trouvaient encore dans l’arche, et fit un sacrifice : disposant le repas sur le faîte de la montagne, il plaça de chaque côté sept vases-rituels à boire et, en retrait, versa dans le brûle-parfum, cymbo, cèdre et myrte.

Les dieux, humant la bonne odeur, virevoltaient comme des mouches autour du sacrificateur.

Enlil constata après le désastre que ses plans avaient été une fois de plus déjoués,néanmoins, il garda son calme car il avait comprit que la disparition des hommes ramènerait à la situation qui avait entraîné leur création.

Pour le récompenser, il accorda alors l’immortalité à Atrahasis, mais fit en sorte que les humains troublent moins sa quiétude, en exigeant d’Ea qu’il diminue le temps de vie des hommes, et en introduisant la maladie, la stérilité, et d’autres faiblesses aux hommes.

Par la suite, Atrahasis alla s’établir à l’embouchure des Grands Fleuves, dans le Jardin de Dilmun où demeure Ea.

Selon la légende mésopotamienne, il y vit toujours.

Dilmun est un endroit créé par le dieu Enki pour la déesse Ninursag, et l’histoire de la création de Dilmun serait le texte qui à inspiré le Paradis d’Adam et Eve.

La fin des patriarches ou la diminution du temps de vie des hommes dans la Bible

On peut remarquer que la Bible suit aussi les textes sumériens en ce qui concerne le temps de vie des hommes, mais sans en donner d’explication :

Le Noé biblique aurait vécu 950 ans, son grand-père Mathusalem, 969 ans et son père Lamech est mort « jeune » à 777 ans.

Ensuite, après Noé (ou Atrahasis) le temps de vie diminue effectivement, son fils Sem vit 600 ans, le fils de Sem, Arpakshad vit 438 ans et cela diminue jusqu’à nous.

Origine sumérienne de la Bible : Sargon, le Moise sumérien

Selon la Bible, les Hébreux étant trop nombreux, un pharaon aurait ordonné de mettre à mort leurs enfants mâles à la naissance.

Une femme de la tribu de Lévi cacha alors le sien pendant trois mois.

Puis : « ne pouvant le cacher plus longtemps, elle lui trouva une corbeille en papyrus, l’enduisit de bitume et de poix, y mit l’enfant et le déposa dans les joncs sur le bord du Fleuve ».

On connaît la suite, la fille du pharaon trouve l’enfant, lui donne sa mère pour nourrice et l’élève au palais.

Une histoire semblable est décrite dans les tablettes sumériennes.

Selon ces textes, Sargon 1er, le conquérant des cités sumériennes, aurait été abandonné bébé aux eaux de l’Euphrate par sa mère « dans un couffin d’osier scellé par du bitume ».

Des textes du VIIe siècle av. J.-C. découverts à Ninive — donc postérieurs de seize siècles à Sargon, mais contemporains de la date probable de rédaction des plus anciens livres qui formeront la Bible par la suite — relatent ainsi son accession au pouvoir :  

« Ma mère était grande prêtresse. Mon père, je ne le connais pas. Les frères de mon père campent dans la montagne. 

Ma ville natale est Azupiranu « ville du safran », sur les bords de l’Euphrate. 

Ma mère, la grande prêtresse, me conçut et m’enfanta en secret.  

Elle me déposa dans une corbeille de roseaux, dont elle scella l’ouverture avec du bitume. 

Elle me lança sur le fleuve sans que je puisse m’échapper. Le fleuve me porta ; il m’emporta jusque chez Aqqi, le puiseur d’eau. Aqqi le puiseur d’eau me retira du fleuve en plongeant son seau.  

Aqqi le puiseur d’eau m’adopta comme son fils et m’éleva.  

Aqqi le puiseur d’eau m’enseigna son métier de jardinier.  

Alors que j’étais jardinier la déesse Ištar se prit d’amour pour moi et ainsi j’ai exercé la royauté pendant cinquante-six ans. »

Ce récit ressemble beaucoup à celui de la naissance de Moïse, rédigé par des prêtres judéens qui étaient précisément, au VIIe siècle av. J.-C., en exil à Babylone lorsque cette histoire surprenante était racontée des rives du Tigre, en Irak, à celles du Tibre, en Italie.

La motivation est différente, sa génitrice, une grande prêtresse, avait voulu dissimuler le fruit d’une liaison illicite avec un inconnu.

La méthode est cependant identique…

Origine sumérienne de la Bible : pourquoi se créer une religion et une terre promise ?

C’est la grande question, y a différentes théories, si Pierre Jovanovic parle de mauvaises traductions ou d’invention par un scribe malsain et misogyne, Eric DeBroqueville lui pense plus à une invention due à ce que ces peuples cananéens subissaient : aux déportations fréquentes causées par les Babyloniens par exemple.

À ces déportés qui rentraient chez eux après des années d’exil, et qui n’étaient pas (plus) acceptés par ceux qui étaient restés.

On peut comprendre que les exilés se servent des histoires et des cultes appris chez les babyloniens et les Égyptiens pour se créer une religion et une terre promise qui leur donnent un droit de retour légal sur leur terre de Canaan.

Il est possible aussi que le but de la Bible ait été un rassemblement de toutes les connaissances de ce peuple après de terribles catastrophes :

Dans son livre « Mondes en collision », le Dr Immanuel Velikovsky compare les textes anciens de nombreuses populations de par le monde qui se rapportent aux grandes catastrophes comme le récit des dix plaies d’Égypte mentionné dans l’Exode.

On y apprend que la catastrophe racontée par les hébreux, qui serait due d’après Velikovsky au passage d’une comète (il a d’ailleurs collaboré avec la NASA), a aussi été vécue et décrite par d’autres peuples d’Europe, d’Asie et d’Amérique.

Le roi égyptien de cette époque se nommait Typhon et aurait donné son nom au phénomène, au Mexique, les Mayas qui ont décris la même chose l’ont appelé Hurakan ce qui a donné ensuite le mot « Ouragan« .

Le texte hébreu aurait juste ensuite été transformé, embelli, pour donner de l’importance à un Dieu qui les protégerait, comme les auteurs de la bible en ont l’habitude.

Dans la réalité, Dieu n’a pas puni seulement les égyptiens, les témoignages rassemblés dans « Monde en collision » prouvent que tous les peuples de la terre, hébreux compris, ont souffert des catastrophes dans cette période.

Parmi les israélites qui avaient survécu aux premières catastrophes, beaucoup périrent ensuite dans lraz-de-maréeée qui suivi comme le raconte le psaume 68  

« mon peuple, qui resta dans les profondeurs de la mer ».

Non seulement des peuples d’Asie et d’Amérique racontent la même catastrophe, mais ils décrivent aussi la manne, cette nourriture qui tombe du ciel !

Voir notre article :
Mondes en collision, un livre qui remet en question une partie de la Bible

Les origines égyptiennes de la Bible

Les Hébreux vivaient entre deux grandes civilisations avec lesquelles ils se sont mélangés.

Les auteurs de la Bible ne se sont pas seulement inspirés des Sumériens mais aussi de la culture égyptienne qui leur a donné l’écriture !

L’alphabet hébreu vient des hiéroglyphes égyptien

Les historiens se demandaient comment un peuple qui n’avait pas créé de grande civilisation avait pu inventer une écriture, on sait aujourd’hui que l‘alphabet hébreu vient de l’Alphabet protosinaïtique qui vient lui même des hiéroglyphes égyptiens.

Même des spécialistes de la Kabbale le reconnaissent comme Marc Alain Ouaknin dans son livre « Mystère de la Kabbale » (p 296).

Sur Wikipédia :

« L’écriture égyptienne n’est plus utilisée actuellement pour écrire quelque langue moderne que ce soit.

Cependant, selon certains chercheurs, c’est elle qui, via le proto-sinaïtique, aurait donné naissance à l’alphabet phénicien, lequel, à son tour, sera à l’origine des alphabets hébreu, araméen et grec, donc des caractères latins et cyrilliques ».

Roger Sabbah, égyptologue, archéologue et chercheur a fait des découvertes incroyables avec son frère :

Dans le tombeau de Toutankhamon, ouvert en 1923, figuraient des inscriptions rédigées en hiéroglyphes insolites, certaines lettres ressemblant à s’y méprendre – forme, prononciation, valeur symbolique – à l’alphabet hébreu.

La coïncidence, à l’époque, n’émut personne.

Pas plus que celle-ci: sur un mur du tombeau, le double « cartouche (la signature gravée) d’un obscur pharaon, Aï, dont le nom, en hiéroglyphes, ressemble à celui, dans la Bible araméenne, de Dieu, prononcé Adonaï (Aton-Aï). Aton le soleil, comme AkhenAton…

Et, à l’entrée de la salle du trésor, gardant la tombe, couché sur un coffre, le chien Anubis (ou Anapi) : en hébreu, « Nabi » signifie « gardien de la loi ».

Chien et coffre étaient recouverts d’un tissu sacré rappelant le châle de prière des Hébreux.

Le coffre à brancards, lui, pourrait s’apparenter à l’ « Arche d’Alliance » telle qu’elle est décrite dans la Bible.

Arguant de ces similitudes – il y en a bien d’autres -, les frères Sabbah ont relu de fond en comble les textes.

Ils en ont déduit que la langue hébraïque était issue des hiéroglyphes, stylisés.

Et, dès lors, tout s’est éclairé: les énigmes de la Bible, les noms aux consonances étranges parce qu’étrangères, les personnages, l’Histoire.

J’ai aussi entendu une personne affirmer que le temple de Salomon, dans ses dimensions et sa description, pourrait être le temple de la ville d’Amarna, ville créé par le pharaon Akhenaton et abandonnée à sa mort.

Mais je n’ai rien trouvé d’autres à ce sujet.

Voir aussi sur le sujet :

Le véritable secret de Toutankhamon enfin dévoilé

La sagesse égyptienne dont se nourrit la Bible

Des extraits de la Kabbale (pratiques ésotériques), que l’on croyait juive (donné par Dieu à Moise sur le mont Sinaï), ont été trouvé sur des textes égyptiens plus anciens et fait sûrement partie de l’enseignement des anciens transmit dans les écoles de mystère et qui serait aujourd’hui enseigné par les francs Maçons et les Roses croix.

Murat Ozgen, franc-maçon turc, remarque ceci à ce propos :

« Il est évident que la Kabbale a été élaborée de nombreuses années avant que la Thora n’existe.

La section la plus importante de la Kabbale est la théorie sur la formation de l’univers. Cette théorie diffère considérablement de l’histoire de la création telle qu’elle est acceptée par les religions théistes.

D’après la Kabbale, au début de la création, des choses appelées Séphiroth, ce qui signifie « cercles » ou « orbites », avec des caractéristiques à la fois matérielles et spirituelles prirent forme.

Il y avait en tout 32 de ces choses. Les dix premières représentaient le système solaire et les autres les masses d’étoiles dans l’espace.

Cette particularité de la Kabbale indique qu’elle est étroitement liée aux systèmes astrologiques anciens de croyance…

Ainsi, la Kabbale est très éloignée de la religion juive et bien plus étroitement liée aux anciennes religions mystérieuses de l’Orient. »

On retrouve dans la Bible un poème du pharaon Akhenaton, dédié à la base à Aton le Dieu solaire.

Vers -1200, le sage égyptien Aménémopé écrivit une liste d’une trentaine de maximes et recommandations pour éduquer son fils.

Quelques siècles plus tard, ce texte sera repris pratiquement tel quel dans la Bible, en Proverbes 22:17 à 23:11.

La séparation des eaux

Le récit de l’exode décrit l’un des plus incroyables miracle de la Bible : l’ouverture des eaux de la mer pour laisser passer les israélites en fuite (Exode 14:21-31).

Ce récit n’est pas le premier en son genre, la troisième histoire du papyrus « Westcar », datant de -2500 environ, cite une histoire semblable :

Une jeune fille laisse malencontreusement tomber une amulette très précieuse dans les eaux d’un lac.

A la demande du roi, un magicien sépare les eaux, retrouve le bijou et le rend à sa propriétaire.

La loi de Maât et les dix commandements

Voir l’article : Les dix commandements et la loi de Maât, similitude entre les textes égyptiens et la Bible

Les origines égyptiennes de la Bible : le Moise qui a régné sur l’Égypte

Pour de nombreux chercheurs, Moise est lié à Akhenaton (voir lien plus haut ‘le véritable secret de Toutankhamon »), mais voici une autre théorie possible.

Il est fort probable que, comme de nombreuses autres parties de ce livre sacré, ce soit un assemblage de plusieurs histoires :

Si on ne trouve pas de trace du Moise de la bible chez les égyptiens, il y a bien des traces d’un Moise à la cour d’Égypte, voici son histoire :

De 1197 à 1190 avant notre ère, l’Égypte est gouverné par le vieux pharaon Seti II (1203 – 1197) successeur de Merneptah.  

Tausret est l’épouse principale de Seti II.

Le gouvernement du pays est assuré par un homme de confiance de Seti II, issu de la métropole « Pi Ramses ».

Il fut élevé avec la noblesse égyptienne, mais il est Cananéen d’origine.

Rappel : Canaan est le pays que l’on appel Israël aujourd’hui.

De nombreux cananéens ont participé à la création de Pi Rameses.

Leur culte s’y exprime dans le temple d’Astarté et dans celui de Sutekh, assimilé à un Baal égyptien.

Le nom de cet homme est en égyptien « Mssw » et se lit « Moise« .

Le malheur frappe le pharaon Seti II, son fils premier né meurt et il le suit dans la tombe. (ce qui a peut-être inspiré la mort du fils premier né de Pharaon dans les dix plaies d’Égypte)  

Shotelel, seconde épouse du pharaon lui avait aussi donné un fils : Siptah mais il est atteint de poliomyélite.

« MSSW », Moise ou Beya (son nom cananéen) obtient de Tausret, la première épouse du pharaon défunt, qu’elle accepte de voir le jeune Siptah, fils de Shotelel, monter sur le trône d’Égypte.

Il convainc également Shotelel, Cananéenne également, d’accepter en échange la désignation de Tausret comme « grande régente de tout le pays ».

Lui même portera le titre de « grand chancelier de tout le pays » et il gouvernera le pays avec elle.

Mais dans la réalité, Moise exerce le pouvoir directement et son arrogance provocante ainsi que ses maladresses ont tôt fait de souligner ses insuffisances et sa légèreté.

Sa religion de Canaan lui fait mépriser les traditions et rites égyptiens jusqu’au sacrilège.

Il se fait représenter par une statue, assis lui-même sur le trône de Ra, avec le jeune pharaon sur ses genoux !

Il se fait désigner comme « celui qui a mis le roi sur le trône de son père », appellation réservée uniquement au Dieu Amon Ra !  

Moise (Beya) réunit toutes les conditions pour précipiter la chute de la dynastie.

Les princes d’Égypte ne tardent pas à se révolter et prennent les armes.

Emporté par la maladie, le jeune pharaon Siptah décède à son tour et Tausret se proclame aussitôt pharaon.

Une seule femme avait osé faire cela avant elle, la grande Hatchepsout.  

Tausret régnera moins de deux ans et devra s’enfuir devant les armées égyptiennes que le futur pharaon d’une nouvelle dynastie, le prince Sethnakt, a pu rallier à sa cause.

Poursuivis par les armées de Sethnakt, Tausret et Moise avec leur compagnon de route vont emprunter la route du sud et s’enfoncer dans le Sinaï comme le Moise de la Bible.

Dans sa fuite Moise est toujours accompagné de Tausret dont le nom royal porte l’épithète de « Bien-aimée d’Amon », « Myriam » en Égyptien, comme le prénom de la sœur de Moise dans le récit biblique….

Vidéo sur les incohérences de la Bible

Conclusion

Si vous êtes croyant et que cet article vous bouleverse vous devez savoir qu’il ne remet pas en question certains enseignements que l’on retrouve dans la Bible et vous invite à lire les articles ci-dessous.

EMI, NDE : ils sont revenus du royaume des morts, du Paradis ou de l’Enfer !

La réincarnation et le karma dans le judaïsme et le christianisme

 La croyance en un Dieu unique dans l’Égypte ancienne, l’enseignement d’Hermès


Sources principales :

Le mensonge universel de Pierre Jovanovic : voir sur Amazon
Le secret de Paul d’Eric de Broqueville : voir sur Amazon
L’histoire commence à Sumer : Samuel Noah Kramer : voir sur Amazon


Sur le même sujet :

La genèse revisitée par les textes sumériens : documentaire

Anunnaki, la version sumérienne de la création de l’humanité

Nos ancêtres des extra-terrestres ? la théorie des anciens astronautes d’Erich Von Daniken

Des tablettes cunéiformes contenants la liste des rois sumériens laisse perplexes les historiens


Livres pour aller plus loin :

La genèse de l’humanité: Histoires secrètes des civilisations : voir sur Amazon
Les dieux civilisateurs: La genèse de l’humanité : voir sur Amazon
La Bible comme vous ne l’avez jamais lue : Les Dieux sont-ils venus des étoiles ? : voir sur Amazon

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