L’Agharta est un royaume mythique dont parlent d’anciennes légendes. Pour les bouddhistes, c’est Shambhala, pour d’autres, c’est la théorie de la terre creuse.
Dans une vidéo récente, Jacques Grimault évoque la possibilité qu’il y ai eu à une époque lointaine, des contacts entre un peuple originaire de la Terre mais beaucoup plus évolué que nous et des extra-terrestres :
Jacques Grimault 2018 : le savoir des Anciens
Cela m’a fait penser à cette histoire, ces habitants de la Terre creuse, l’Agharta, dont parle aussi l’Amyral Byrd.
« Le Dieu qui fume. un voyage à l’intérieur de la Terre« . de WILLIS GEORGE EMERSON est un livre paru en 1908 est qui raconte l’histoire d’un pêcheur norvégien, Olaf Jansen, qui, avec son père, aurait visité et vécu plus de deux ans dans ce royaume mythique, habité par des hommes plus grands, plus sages et plus évolué technologiquement.
Il faut avoir à l’esprit que quand Olaf décrit une sorte de métro silencieux et très rapide qui se déplace sur un rail dans la ville d’Eden, il est en 1829.
Attention, ce n’est pas un article, mais la traduction d’un petit livre !
Il est le Dieu qui demeure au centre, au noyau de la terre et il est à l’origine des religions de toute l’humanité : Platon
Agharta : Voyage à l’intérieur de la Terre creuse : première partie
Avant-propos de l’auteur.
Je crains que l’apparente histoire incroyable que je suis sur le point de vous relater puisse être considérée comme le résultat d’un esprit superbement décousu, peut-être en vertu de l’enchantement que procure la révélation d’un mystère merveilleux, plutôt qu’en raison de l’authentique rapport des expériences hors normes révélées par un Olaf Jansen dont de la folie éloquente se serait imposée à mon imagination pour faire fuir de mon analyse toute pensée critique.
Marco Polo se retournerait sans doute dans sa tombe à l’écoute de l’étrange histoire que je suis appelé à rapporter ici.
Une histoire aussi étrange qu’un conte du « baron Munchausen ».
Il est aussi bizarre que ce soit moi, un sceptique, qui ait seul le privilège d’écrire l’histoire d’Olaf Jansen, dont le nom est révélé maintenant pour la première fois au monde, et qui pourrait devenir après cette sortie de l’ombre, une vraie personnalité de la planète.
Je dois librement avouer que ses déclarations n’admettent aucune analyse rationnelle, mais elles sont en rapport avec le profond mystère concernant le Pôle Nord gelé qui pendant des siècles a semblablement intéressé les savants et les hommes de loi.
Cependant bien qu’il soient différents des manuscrits cosmogéographiques du passé, ces parfaits documents pourraient être compilés comme étant une narration de choses, que lui Olaf Jansen a effectivement vues de ses propres yeux.
Plus d’une centaine de fois, je me suis interrogé sur le fait de savoir comment il est possible que la géographie du monde soit incomplète et que la sensationnelle narration de Olaf Jansen puisse être soutenue par des faits tangibles.
Le lecteur pourra lui-même répondre à ces interrogations pour sa propre satisfaction, aussi loin que l’auteur de cette narration ait pu se forger lui même une conviction.
Encore parfois même, je suis embarrassé pour savoir si j’ai été conduit hors d’une d’une vérité abstraite par la faute incontournable d’une subtile superstition ou bien si les faits acceptés jusqu’ici comme vrais, sont, après tout, inexacts.
Il se pourrait que la vraie demeure d’Apollon n’était pas à Delphes, mais dans cet ancien centre du monde, au sujet duquel Platon a dit
« la demeure réelle D’Apollon est parmi les Hyperboréens dans une Terre de vie éternelle où la mythologie nous révèle que deux colombes en provenance des deux les extrémités du monde volèrent pour se rencontrer dans cette magnifique région qui constitue la demeure d’Apollon.
Selon Hécatée de Milet , Leto, de la Mère d’Apollon est née dans une île dans l’Océan arctique, loin au-delà du Vent du Nord. »
Ce n’est pas mon intention d ‘aborder une discussion sur la théogonie des Dieux, ni sur la cosmogonie du monde.
Ma simple préoccupation est d’éclairer le monde au sujet d’une ci-après partie inconnue de l’univers, comme elle a été aperçue par le vieux navigateur norvégien Olaf Jansen.
Il y a un intérêt international pour la recherche ayant trait au Pôle Nord.
Onze nations y sont engagés, ou ont participé à la périlleuse entreprise d’essayer de résoudre ce latent mystère cosmique de la Terre.
Il est un dicton aussi vieux qu’une colline qui affirme : » La réalité dépasse la fiction » et de la manière la plus sensationnelle, ce postulat s’est présenté chez moi, il y a une quinzaine de jours.
Il était deux heures du matin , quand je fus sorti d’un sommeil réparateur par le tintamarre de la sonnette de ma porte d’entrée.
Ce perturbateur, trop matinal, correspondait , à un messager porteur d’une note à l’écriture presque illisible en provenance d’un marin Norvégien nommé Olaf Jansen.
Après un long déchiffrage, j’ai découvert le message qui disait » je suis malade et sur le point de mourir venez vite ».
L’appel était impératif et je ne perdis pas de temps pour obtempérer.
Peut-être puis-je bien expliquer ici qu’Olaf Jansen, cet homme qui venait de fêter son 95e anniversaire a vécu pendant les six dernières années de sa vie, seul dans un modeste bungalow, hors du chemin de Glendale à une courte distance du quartier des affaires de Los Angeles en Californie.
Il y a au moins deux ans, alors que je me promenais un après-midi, je fus attiré par la maison d’Olaf Jansen et par son modeste voisinage, propriétaire et occupants, que je fus par la suite amené à connaître en tant que fervent de l’ancienne croyance aux dieux Odin et Thor.
Il y avait un visage débordant de gentillesse et une aimable expression dans ses yeux gris perçant et vifs de cet homme qui avait vécu plus de 90 années et en outre le sens de la solitude qui força ma sympathie.
Légèrement courbé et les mains jointes dans le dos, il marchait de ci de là avec le pas lent et mesuré, ce premier jour où nous nous sommes rencontrés.
Je peux à peine dire quel motif particulier m’a poussé à faire une pause dans ma promenade et à engager la conversation avec lui.
Il parût apprécier agréablement le fait que je vienne le complimenter sur le caractère attrayant, de son bungalow et sur les vignes et des fleurs bien soignées débordant à profusion par dessus ses fenêtres, toiture et large « piazza ».
J’ai bientôt découvert que ma nouvelle connaissance n’était pas une personne ordinaire, mais une personne profondément instruite jusqu’à un remarquable degrés, un homme qui dans les dernières années de sa longue de vie avaient plongé longtemps dans les livres et était devenu un puissant maître de la méditation silencieuse.
Je l’ai encouragé à se confier à moi et aussitôt j’ai appris qu’il avait vécu seulement six ou sept années dans le sud de la Californie, mais qu’il passa 12 années antérieures dans un état du Middle Est.
Avant cela il avait été un pêcheur de la côte norvégienne, dans la région des Îles Lofoden, d’où il effectuait des tournées, loin vers le nord jusqu’au Spitzberg et même jusqu’à la Terre de Franz Josef.
Quand je me décidai à prendre congé, il me parut vouloir me retenir et me demanda de revenir.
Cependant à ce moment précis et je n’y prêtai pas attention, mais je me souviens maintenant qu’il fit une remarque singulière alors que je lui tendais la main pour le départ:
» Vous reviendrez ? » demanda-t-il. »
Oui vous reviendrez un autre jour j’en suis certain et je vous montrerai ma bibliothèque et je vous raconterai beaucoup de choses auxquelles vous n’avez jamais rêvé, des choses si merveilleuses qu’il se pourrait que vous ne puissiez me croire. »
Je lui assurai en souriant que non seulement, je reviendrai, mais que je suis prêt à croire tout ce qu’il pourra choisir de me révéler au sujet de ses voyages et de ses aventures.
Dans les jours qui suivirent, et je devins bien familiarisé avec Olaf Jansen.
Et petit à petit il me narra son histoire si merveilleuse qu’elle est un défit à la raison et à tout ce qu’il est possible de croire.
Le vieux Scandinave s’exprimait toujours avec tant de conviction et de sincérité que ses étranges narrations me captivèrent.
Puis cette nuit là, le messager sonna à ma porte et dans l’heure suivante même j’arrivai au bungalow d’Olaf Jansen.
Il montra des signes d’impatience après cette longue attente bien que j’étais arrivé à son chevet immédiatement après ma convocation.
« Je dois faire vite » proclama t-il alors qu’il me prenait la main en me saluant.
« J’ai beaucoup à vous dire que vous ignorez et je n’ai confiance qu’en vous.
Je réalise pleinement (dit-il à la hâte) que je ne passerai pas la nuit.
Le temps est venu pour moi de rejoindre mes ancêtres dans le grand sommeil. »
Je remontai ses oreillers pour lui donner un meilleur confort et je lui assurai combien j’étais heureux d’être à son service de quelque manière que ce soit, car j’avais bien pris conscience de la gravité de la situation.
L’heure tardive, le calme du cadre, l’inquiétant sentiment de se retrouver seul avec le mourant et sa stupéfiante histoire, tout cela réuni ensemble faisait que mon cœur battait vite et fort avec une impression indéfinissable.
En vérité, à plusieurs reprises, cette nuit près du lit du norvégien, une sensation plutôt qu’une conviction s’empara de mon âme et je lui fis savoir que non seulement j’y croyais, mais qu’en réalité, je voyais bel et bien les terres étranges, le peuple insolite et le monde surprenant qu’il me narrait et aussi que j’entendais le puissant chœur d’orchestre formé de milliers de voix puissantes.
Durant près de deux heures, il me sembla doté d’une force presque surhumaine parlant précipitamment et apparemment avec toute sa raison.
Finalement il me présenta certains documents, croquis, et cartes grossières.
« Ceci » dit-il en conclusion , » Je vous le laisse en main, si je peux avoir votre promesse de le transmettre au monde, je mourrai et heureux, car je désire que les gens connaissent la vérité, concernant tous les mystères de la Terre glacée du Nord qui y sont révélés.
Il n’y a aucune raison à ce que vous vous subissiez les mêmes souffrances que le sort m’a réservé.
Ils ne vous mettront pas dans des fers, ni ne vous enfermeront pas non plus dans un asile de fous, car vous ne raconterez pas votre propre histoire, mais la mienne, et grâce aux dieux Odin et Thor, que je remercie, je demeurerai dans ma tombe, hors d’atteinte des incrédules, qui voudraient me persécuter. »
Sans une pensée pour les hypothétiques résultats de la promesse engagée et prévoyant les nombreuses nuits d’insomnie qui m’attendaient, je lui ai donné mon soutien et avec lui mon engagement de satisfaire fidèlement ces dernières volontés.
Comme le soleil se levait au-dessus des pics de Jacinto bien loin à l’Est, l’esprit de Olaf Jansen, le navigateur l’explorateur, et l’adorateur d’Odin et Thor, l’homme dont les expériences et les voyages qui vont être relatés, ne souffrent aucun parallèle dans l’histoire du monde entier, passa de vie à trépas, et je me retrouvai seul face à la mort.
Et maintenant , après avoir sanctifié un dernier triste rituel à cet homme étrange, venant des iles « Lofoden » et des régions nordiques toujours plus reculées, le courageux explorateur des régions glacées qui dans ses années déclinantes (après avoir passé la 80éme) a recherché un havre de paix et de repos dans cette Californie ensoleillée, je vais alors entreprendre de rendre publique son histoire.
Mais avant tout, permettez-moi une ou deux réflexions :
Les générations qui se suivent et les traditions venant du passé brumeux sont transmises de père en fils, mais pour quelque raison étrange, l’intérêt pour un inconnu secret et glacial ne s’affaiblit pas avec les années écoulées que ce soit dans la conscience des novices ou dans celle des initiés.
Avec chaque nouvelle génération une irrémédiable impulsion stimule le cœur des hommes pour la conquête de la citadelle voilée de l’Arctique, le cercle du silence, la Terre des glaciers, les vastes étendues d’eau froide et des vents étrangement chauds.
Un intérêt croissant s’est manifesté dans ces icebergs en forme de montagnes et de merveilleuses spéculations se sont données libre cours au sujet du centre de gravité de la Terre, le berceau des marées, où les baleines mettent bas, où l’aiguille magnétique s’affole, où les aurores boréales illuminent la nuit et où les esprits audacieux et courageux de chaque génération ont osé s’aventurer et partir en exploration défiant les dangers de la zone boréale la plus avancée.
Une des œuvres les plus conséquentes des récentes années est « le Paradis retrouvé, ou le Berceau de la Race humaine au Pôle Nord », par William F. Warren.
Dans son ouvrage soigneusement construit, M. Warren s’est presque cassé les dents contre la vraie réalité, mais apparemment l’a loupé seulement de la largeur un cheveu, si la révélation du vieux norvégien s’avère authentique.
Le docteur Docteur Orville Livingston, un scientifique dans un récent article déclare :
« la possibilité d’une Terre à l’intérieur de la planète fut d’abord portée à ma connaissance quand je découvris une géode sur les rivages des Grands Lacs.
La géode est une pierre sphérique apparemment solide mais même quand elle est fendue on s’ aperçoit qu’elle est creuse et couverte intérieurement de cristaux.
La terre n’est qu’une géode un peu plus large et le principe qui a procédé à la création de la géode , vide intérieurement, indubitablement a modelé également la Terre. »
En présentant le thème de cette presque incroyable histoire que me raconta Olaf Jansen, accompagnée d’un manuscrit, de cartes, et de dessins grossiers, qu’il me confia, une introduction appropriée s’impose comme celle qui suit :
Au commencement Dieu créa le ciel et la Terre et la Terre était informe et vide et aussi Dieu créa l’homme à son image.
Cependant, même pour les choses matérielles, l’homme doit ressembler à Dieu, car il fut crée à l’image du Père.
Un homme construit sa maison pour lui même et sa famille, les porches ou les vérandas sont tous dehors et sont secondaires.
La construction est réellement réalisée pour y apprécier intérieurement ses convenances.
Olaf Jansen, a lancé cette affirmation par mon intermédiaire, moi son humble instrument, que, d’une manière semblable, Dieu a crée cette Terre pour son « intérieur » c’est à dire pour ses Terres, ses mers, ses rivières, ses montagnes, ses forêts et ses vallées, et pour ses autres convenances intérieures, tandis que la surface externe de la Terre est plutôt la véranda, le porche où les choses poussent par analogie maigrement comme un lichen s’accrochant sur le versant d’une montagne pour y vivre dans un vrai dénuement.
Prenez une coquille d’œuf et de chaque extrémité faites un trou de la largeur de ce crayon.
Extrayez son contenu et ensuite vous aurez une représentation parfaite de la terre d’Olaf Jansen.
La distance de la surface intérieure à la surface extérieure, selon lui, est environ trois cents milles.
Le centre de gravité n’est pas dans le centre de la terre, mais dans le centre de la coquille ou la croûte; donc, si l’épaisseur de la croûte de la terre ou la coquille est de trois cents milles, le centre de gravité est à cent cinquante milles au-dessous de la surface.
Dans leurs livres de bord des explorateurs arctiques nous parlent de la plongée vers le bas de l’aiguille alors que les navires à voiles voguaient dans les régions de l’extrême nord.
En réalité, ils étaient à la courbure de la terre, sur le bord de la coquille, où la gravité est géométriquement augmentée et tandis que le courant électrique se dirige apparemment dans l’espace vers Pôle Nord fantôme, et cependant ce courant électrique (idem) poursuit son cours vers le sud le long de la surface intérieure de la croûte de la Terre.
Dans l’annexe à son œuvre , le Capitaine Sabine donne un compte rendu des expériences réalisées pour déterminer l’accélération du pendule dans des latitudes différentes.
Cela semble avoir résulté du travail commun de Peary et Sabine.
Il dit : « la découverte accidentelle qu’un pendule transporté de Paris jusqu’au voisinage de l’équateur a augmenté sa période de vibration, a établi , le premier pas, à notre connaissance montrant que de l’axe polaire du globe est moins actif que celui passant par l’équateur et que la gravité augmente progressivement quand on passe de l’équateur aux pôles ».
Selon Olaf Jansen, dans le commencement notre vieux monde a été créé seulement pour « le monde du dedans », où sont placés les quatre grandes fleuves – l’Euphrate, le Pison, le Gihon et le Hiddekel.
Ces mêmes noms fleuves, se retrouvèrent pour d’autres flots à l’extérieur purement par le suivi d’une ancienne tradition dont l’origine vient d’au-dela de la mémoire des hommes.
Sur le sommet d’une haute montagne, près de la source de ces quatre rivières, Olaf Jansen, le norvégien, prétend avoir découvert « le Jardin d’Eden », perdu depuis longtemps, le nombril véritable de la Terre et avoir passé plus de deux ans à étudier et à faire la reconnaissance de cette merveilleuse terre de « intérieur », exubérante avec une flore extraordinaire et où abondent des animaux géants.
Une terre où les gens vivent des siècles, bien plus que l’ordre de Mathusalem et que d’autres révélations Bibliques; une région où l’eau représente un quart de la surface « intérieure » et la terre les trois-quarts.
Où il y a de grands océans et beaucoup de rivières et lacs; où les villes sont superbement et magnifiquement construites; où les modes de transport sont aussi très en avance sur les nôtres autant que nos fières réalisations sont en avance sur celles des habitants de la plus « profonde Afrique noire ».
Le diamètre intérieur est de six cents milles en moins que le diamètre reconnu de la Terre.
Dans le centre identifié de ce vaste espace vide se trouve le siège lumineux, une monumentale boule brumeuse, de feu rougeâtre, dont la brillance n’est nullement éclatante, mais entouré par un nuage blanc, doux, lumineux, distribuant une chaleur uniforme et maintenu en sa place dans le centre de cet espace interne par la loi immuable de la gravitation.
Ce nuage lumineux est nommé par les habitants de l’intérieur « Le Dieu qui fume ».
Ils croient que c’est le trône « du Très Haut ».
Olaf Jansen m’a rappelé comment, lors de nos anciennes journées de collège, nous étions tous familiers avec les démonstrations de laboratoire du mouvement centrifuge, qui ont clairement prouvé que, si la terre était un solide, la rapidité de sa révolution autour de son axe la déchirerait en mille fragments.
Le vieux Norvégien a aussi affirmé que des points les plus éloignés de terre dans les îles de Spitzberg et de la Terre de Franz Josef, on peut voir annuellement, les masses d’oies, volant toujours plus loin vers le nord, ainsi que les marins et d’explorateurs le rapportent dans leurs livres de bord.
Aucun scientifique n’a encore été assez audacieux pour essayer d’expliquer, même pour sa propre satisfaction, vers quelle terre ces volatiles sont guidés par leur instinct subtil.
Cependant, Olaf Jansen nous a donné une explication la plus raisonnable. On explique aussi ainsi la présence de la mer libre dans la zone arctique.
Olaf Jansen prétend que l’ouverture du nord, où la largeur du trou, pour ainsi dire, est d’ environ mille quatre cents milles de diamètre.
En relation avec tout ceci citons ce que l’ explorateur Nansen écrit dans la page 288 de son livre :
» Je n’ai jamais vogué de manière si splendide.
Vers nord, résolument en direction du nord, avec un bon vent, aussi rapidement que le flot et la voile peuvent nous faire avancer, une mer libre , mille après mille, période d’observation après période d’observation, de ces régions inconnues, toujours plus claires et plus libres de glace, on pourrait presque dire : » combien de temps cela durera-t-il ? »
L’œil fixe toujours la direction du nord comme on arpente un pont.
Il regarde l’avenir.
Mais il y a toujours le même ciel assombri vers l’avant et qui signifie la présence de la mer libre. »
Il y a aussi le Norwood Review d’Angleterre dans sa revue du 10 Mai de 1884 qui déclare :
» Nous n’admettons pas qu’il y a de la glace jusqu’au pôle – une fois à l’intérieur de la grande barrière de glace, un nouveau monde s’impose à l’explorateur, le climat est doux comme celui d’Angleterre et, après, embaumé comme les Îles grecques. »
Certains des fleuves « du dedans », proclame Olaf Jansen, sont plus grands que nos fleuves Mississippi et d’Amazone combinés, dans le débit d’eau transportée; en effet leur puissance est occasionnée par leur largeur et leur profondeur plutôt que par leur longueur et c’est aux embouchures de ces puissants fleuves, quand ils arrivent vers le nord et vers le sud en suivant le long de la surface intérieure de la terre, que se forment et se trouvent ces gigantesques icebergs, certains d’entre eux ayant entre quinze et vingt milles de largeur et entre quarante et cent milles de longueur.
N’est-ce pas étrange qu’il n’y a jamais eu d’iceberg rencontré ou dans l’Océan arctique ou Antarctique qui ne soit pas composé d’eau douce ?
Les scientifiques modernes prétendent que la congélation élimine le sel, mais les affirmations d’Olaf Jansen sont différentes.
Des écritures anciennes hindous, japonaises et chinoises ainsi que les hiéroglyphes de races éteintes du continent Nord-américain, tous parlent de la tradition des adorateurs du soleil et c’est possible, à l’éclatante lumière des révélations d’Olaf Jansen, que les gens du monde intérieur, grandement séduits par les lueurs du soleil qui brillait à la surface intérieure de la terre, en eu assez de ce « de Dieu qui fume », le grand pilier ou le nuage originel de toute force lumineuse et, las de leur atmosphère continuellement douce et plaisante, suivirent, soit par l’ouverture nord ou par l’ouverture sud, la lumière plus brillante et ce peuple été finalement conduit au-delà de la ceinture de glace et dispersé sur la surface « extérieure » de la Terre, par l’Asie, l’Europe, l’Amérique du Nord et, plus tard, l’Afrique, l’Australie et Sud Amérique.
(La citation suivante est significative à ce sujet: » Il s’ensuit que l’homme, originaire d’une région mère toujours indéterminée, mais qu’un certain nombre d’hypothèses considèrent avoir été au Nord, a rayonné dans plusieurs directions; et que ses migrations ont été constamment dirigés du Nord vers le Sud. » – M. Marquis G. de Saporta, dans la Science Populaire Montly, octobre 1883, page 753.)
C’est un fait notable que, à mesure que nous nous approchons de l’Équateur, la stature de la race humaine est moins grande.
Mais les Patagoniens de l’Amérique du Sud sont probablement les seuls aborigènes du centre de la terre qui sont sortis par l’ouverture habituellement désignée par le Pôle Sud et ils sont appelés la race géante.
Olaf Jansen déclare que, dans le commencement, le monde a été créé par le Grand Architecte de l’Univers, pour que l’homme puisse demeurer sur sa surface « intérieure », qui a depuis été l’habitation « du peuple élu ».
Ceux là qui ont été chassés « du Jardin d’Eden » ont apporté leur histoire traditionnelle avec eux.
L’histoire du peuple vivant « dans l’intérieur » se réfère à un récit suggérant l’histoire de Noé et de l’ arche, récit qui nous est familier.
Il a navigué loin, aussi bien que Columbus l’a fait, en partant d’un certain port, vers une terre étrange dont il avait entendu parler au loin vers le nord, emportant avec lui de toute sortes de bêtes des champs et les volailles de l’air, mais on n’ en n’a jamais plus entendu parler par la suite.
Sur les frontières du nord de l’Alaska et toujours plus fréquemment sur la côte Sibérienne, on a trouvé des cimetières contenant les défenses de d’ivoire dans des quantités si grandes que l’on a suggéré que l’endroit était formé d’antiques lieux d’enterrement.
Selon d’Olaf Jansen, ces défenses proviennent de la grande vie animale prolifique qui abonde dans les champs et des forêts et sur les berges des nombreux fleuves du Monde Intérieur.
Les restes des animaux ont été attrapés dans les courants océaniques, ou ont été portés sur des banquises et se sont accumulés comme le bois flottant sur la côte Sibérienne.
Cela a continué pendant une éternité et de là ces cimetières mystérieux.
A ce sujet William F. Warren, dans son livre déjà cité, dit : » Les roches arctiques nous parlent d’une Atlantide perdue plus merveilleuse que celle de Platon.
Les lits de fossiles d’ivoire de la Sibérie dépassent tout ce qui existe de la sorte dans le monde.
Depuis les jours de Pliny, au moins, ils ont constamment subi une surexploitation et tout de même, ils demeurent le quartier général central de ceux qui veulent s’approvisionner.
Les restes de mammouths sont si abondants que, comme Gratacap dit, « Les îles du nord de la Sibérie semblent créées d’os entassés ».
Un autre auteur scientifique, parlant des îles de la Nouvelle Sibérie, vers le nord de l’ embouchure du fleuve « La Lena », emploie ce langage :
» les grandes quantités d’ivoire sont extraites de la terre chaque année.
En effet, on croit que certaines îles ne sont rien d’autres qu’une accumulation de bois de construction de dérive et les corps de mammouths et d’autres animaux d’antédiluviens gelés ensemble. »
De cela nous pouvons déduire que, pendant les années qui se sont écoulées depuis la conquête russe de la Sibérie, des défenses utiles de plus de vingt mille mammouths ont été ramassées. »
Mais maintenant voilà l’histoire d’Olaf Jansen.
Je le donne en détail, comme il a su lui même la transcrire.
Dans le manuscrit et parsemés dans le récit, le vieux norvégien a placé entre guillemets, les travaux récents sur l’exploration arctique, montrant ainsi comment il avait soigneusement comparé ses propres expériences à celles d’autres voyageurs du Nord glacé.
Voici donc ce qu’a écrit le disciple d’Odin et Thor :
Agharta : Voyage à l’intérieur de la Terre creuse : deuxième Partie
L’Histoire d’Olaf Jansen
Mon nom est Olaf Jansen.
Je suis un norvégien, bien que je sois né dans la petite ville russe de marins d’Uleaborg, sur la côte orientale du Golfe de Bothnia, le bras du nord de la mer Baltique.
Mes parents étaient en croisière de pêche dans le Golfe de Bothnia et ont habité cette ville russe d’Uleaborg au moment de ma naissance, le 27 Octobre 1811.
Mon père, Jens Jansen, est né à Rodwig sur la côte scandinave, près des Îles Lofoden, mais après son mariage installa sa maison à Stockholm, parce que ma mère et sa famille y résidaient.
Quand j’ai atteint mes sept ans, j’ai commencé à accompagner mon père lors de ses tournées de pêche le long de la côte scandinave.
Très jeune , je fis montre de mon aptitude pour des livres et à l’âge de neuf ans, j’ai été placé à une école privée à Stockholm, où je demeurai jusqu’à l’âge de quatorze ans. ensuite j’ai suivi mon père régulièrement dans toutes ses tournées de pêche.
Mon père mesurait bien six pieds trois de haut (voisin de 1m90 :note du Webmaster) et pesait plus de quinze stones (voisin de 95Kg), un typique Scandinave bon teint ayant une vie des plus rudes et capable de plus d’endurance, à ma plus grande connaissance, qu’aucun autre homme.
Il possédait, la douceur d’une femme dans pour les petites choses de la vie et cependant sa détermination et sa volonté étaient indescriptibles.
Sa volonté n’admettait aucune défaite.
J’avais 19 ans quand nous avons entrepris ce qui s’est avéré être notre dernier voyage en temps que pêcheurs et qui a abouti à l’histoire étrange qui devra être révélée au monde, – mais pas avant que je sois arrivé à la fin de mon pèlerinage terrestre.
Je n’ose pas permettre que les faits que je connais soient publiés de mon vivant par crainte que je subisse davantage d’ humiliation, d’emprisonnement et de souffrance.
Tout d’abord, j’ai été mis dans des fers par le capitaine du navire baleinier qui m’a sauvé, pour la seule raison que je lui avais parlé des merveilleuses découvertes faites par mon père et moi-même.
Mais j’étais loin d’être arrivé à la fin de mes tortures.
Après quatre ans et huit mois d’absence j’ai atteint Stockholm, pour constater seulement que ma mère était morte l’année précédente et que la propriété avait été laissée par mes parents à la famille de ma mère, mais elle m’a été immédiatement restituée.
Tout aurait pu bien continuer ainsi, si j’avais effacer de ma mémoire l’histoire de notre aventure et de la mort épouvantable de mon père.
Finalement, un jour j’ai raconté l’histoire en détail à mon oncle, Gustaf Osterlind, un homme ayant de considérables biens et que je l’ai pressé d’organiser une expédition pour moi afin de réaliser un autre voyage vers la terre étrange.
D’abord j’ai pensé qu’il favorisait mon projet. Il semblait intéressé et m’a invité à me présenter devant certains fonctionnaires et à leur expliquer, comme je l’avais fait pour lui, l’histoire de nos voyages et de nos découvertes.
Imaginez ma déception et mon horreur quand, sur la conclusion de mon récit, certains papiers ont été signés par mon oncle et, sans avertissement, je me suis trouvé arrêté et bien vite sous l’effet d’un lugubre et épouvantable emprisonnement dans un asile de fous, où je suis resté pendant vingt-huit ans – années de longues, ennuyeuses, et affreuses souffrances !
Je n’ai jamais cessé d’affirmer que j’étais sain d’esprit et de protester contre l’injustice de mon emprisonnement.
Finalement, le dix-sept Octobre 1862, je fus libéré.
Mon oncle était mort et les amis de ma jeunesse étaient maintenant des étrangers.
En effet, un homme de plus de cinquante ans, dont la seule information que l’on connaisse de lui concerne un fou, n’a aucun ami.
Je fus embarrassé pour savoir comment gagner ma vie, mais instinctivement, je me tournai vers le port où les nombreuses barques de pêche étaient ancrées et dans l’espace d’une semaine, je m’embarquai avec un pêcheur par le nom d’Yan Hansen, qui commençait une longue croisière de pêche aux Îles Lofoden.
A ce moment là, mes précédentes années où j’avais tant bourlingué, m’ont été d’un très grand avantage, spécialement pour affirmer mon utilité.
Ce ne fut pas seulement le commencement d’autres voyages, mais par une frugale économie, je fus en quelques années, capable de posséder mon propre un bateau de pêche.
Pendant vingt-sept ans, par la suite, j’ai parcouru la mer comme pêcheur, pendant cinq ans travaillant pour d’autres et les vingt-deux années dernières pour moi.
Pendant toutes ces années, j’étudiai avec diligence un maximum de livres, aussi bien qu’un dur ouvrier à mon affaire, mais j’ai pris grand soin de ne mentionner à personne l’histoire concernant les découvertes faites par mon père et moi-même.
Même à ce dernier jour, j’aurai peur de savoir que quelqu’un ait pu voir ou connaître les choses que je suis entrain d’écrire, et les notes et cartes que je garde par-devers moi.
Quand mes jours sur la Terre seront terminés, je laisserai des cartes et notes qui éclaireront et, j’espère, utilement l’Humanité.
Le souvenir de mon long emprisonnement avec des maniaques, et toute l’angoisse horrible et les souffrances subites sont trop vives pour donner une autre chance à une arrestation.
En 1889, j’ai vendu de mes barques de pêche et j’ai constaté que j’avais accumulé une fortune tout à fait suffisante de m’entretenir le reste de ma vie.
Je suis alors venu en Amérique.
Pendant une douzaine d’années, mon habitation fut dans l’Illinois, près de Batavia, où j’ai réuni la plupart des livres de ma présente bibliothèque, quoique j’y aie apporté beaucoup de volumes de choix de Stockholm.
Plus tard, je suis venu à Los Angeles, arrivant ici le 4 Mars 1901.
Je me rappelle bien, la date car c’était le deuxième jour d’inauguration du Président McKinley.
J’ai acheté cette humble demeure et, ici dans l’intimité de mon propre domicile, abrité par ma propre vigne et mes figuiers et avec mes livres autour de moi, j’ai entrepris de faire des cartes et les dessins des nouveaux pays que nous avions découverts et aussi d’écrire l’histoire en détail du temps où mon père et moi avions quitté Stockholm jusqu’à l’événement tragique qui nous a séparés dans l’Océan Antarctique.
Je me rappelle bien que nous avons quitté Stockholm dans notre sloop de pêche le troisième jour d’avril 1829 et avons navigué au sud, laissant l’Île de Gothland à gauche et l’Île Oeland à droite.
Quelques jours plus tard nous avons doublé le Point de Sandhommar et avons emprunté le détroit qui sépare le Danemark de la côte scandinave.
En temps voulu nous avons fait escale dans la ville de Christiansand, où nous nous sommes reposés deux jours et ensuite nous sommes repartis le long de la côte scandinave vers l’ouest, en nous dirigeant vers les Îles Lofoden.
Mon père était d’esprit très gai, en raison des excellents et satisfaisants bénéfices qu’il avait obtenus de notre dernière pêche qu’il avait commercialisée à Stockholm, au lieu de la vendre dans une des villes de marins le long de la côte scandinave.
Il a été particulièrement heureux avec la vente de quelques défenses d’ivoire qu’il avait trouvées sur la côte d’ouest de la Terre de Franz Joseph pendant une de ses croisières du nord l’année précédente et il a exprimé l’espoir que cette fois nous pourrions de nouveau être assez chanceux de charger notre petit sloop de pêche de d’ivoire, au lieu de morues, harengs, maquereaux et saumons.
Nous fîmes escale à Hammerfest, qui est à 71°40′ de latitude N, pour nous reposer quelques jours.
Nous y sommes restés une semaine, et nous fîmes des provisions supplémentaires et avec plusieurs tonneaux d’eau potable et nous avons ensuite navigué vers le Spitzberg.
Pendant les quelques premiers jours, nous avions une mer libre et un vent favorable et ensuite nous avons rencontré beaucoup de glace et beaucoup d’icebergs.
Un navire aussi large que notre petit sloop de pêche ne pouvait pas probablement trouver sa route parmi le labyrinthe d’icebergs ou se serrer dans les canaux à peine ouverts.
Ces montagnes d’icebergs se présentaient en une succession infinie de palais de cristal, de cathédrales massives et des chaînes de montagnes fantastiques, sinistres et pareilles à des sentinelles, immobiles comme quelques falaises imposantes en roche solidifiée, se dressant silencieux comme un sphinx, et résistant aux vagues agitées d’une mer mouvementée.
Après avoir échappé de justesse à de nombreux accidents, nous sommes parvenus au Spitsberg, le 23éme jour de Juin et nous avons jeté l’ancre à la Baie Wijade pendant un court temps, où nous avons eu la main très heureuse pour notre pêche.
Nous avons alors levé l’ancre et avons traversé le Détroit Hinlopen et navigué le long de la côte de la Terre du Nord-East.
Un vent fort nous a abordé venant du sud-ouest et mon père dit que nous ferions mieux d’en profiter et d’essayer d’atteindre la Terre de Franz Josef, où, l’année précédente il avait, par accident, trouvé les défenses d’ivoire qui lui avaient rapporté un si bon prix à Stockholm.
Jamais, auparavant ou depuis, je n’avais vu tant tant d’oiseaux de mer; ils étaient si nombreux qu’ils cachaient les rochers du littoral et qu’ils obscurcissaient le ciel.
Pendant plusieurs jours nous avons navigué le long de la côte rocheuse de la Terre de Franz Josef.
Finalement, un vent favorable nous a poussé vers la Côte Ouest et, après avoir navigué à la voile vingt-quatre heures, nous sommes arrivés à un magnifique petit bras de mer.
On aurait pu à peine croire que c’était là, la lointaine Terre du Nord.
L’endroit était vert avec une croissante végétation et bien que la zone ne représentait pas plus qu’un ou deux acres, l’air était cependant chaud et tranquille.
Ce point aurait été le lieu où l’influence du Gulf Stream se fait le plus profondément sentir.
(…….Sir John Barrow, Bart., F.R.S., dans son ouvrage intitulé « Découverte et recherche de voyages dans les Régions Arctiques », dit à la page 57 :
« M. Beechey se réfère à ce qui était fréquemment trouvé et noté – la douceur de la température sur la côte occidentale du Spitsberg, est devenue là atténuée, ou ne présente aucune sensation de froid, bien que le thermomètre puisse être seulement de quelques degrés au-dessus du point de congélation.
L’effet brillant et vif d’un jour clair, quand le soleil brille plus avant au travers d’un ciel pur, d’une teinte azurée, est si intense que l’on y trouve aucun parallèle même dans le célèbre ciel italien . » )
Sur la côte-Est, il y avait de nombreux icebergs, bien que l’on soit ici dans une eau libre.
Loin vers l’ouest , cependant, on voyait des blocs de glace et toujours plus au loin, vers l’ouest apparaissaient en forme de chaînes de basses collines de glaces.
Devant nous et directement au nord, s’étendait une mer libre.
( Le Capitaine Kane, à la page 299, citant le Journal de Morton, le 26 décembre, dit :
« Aussi loin que je pourrais le voir, les passages ouverts étaient larges au moins de quinze milles , avec parfois des miettes de glaces les séparant.
Mais c’était partout de la petite glace qui vient soit de l’espace libre au nord ou soit de la glace qui s’effrite et coule pour disparaître totalement plus avant vers le nord ».)
Mon père était un ardent adepte d’ Odin et Thor et me disait fréquemment qu’ils étaient des Dieux qui sont venus de loin au-delà « du Vent du Nord. »
Mon père expliquait que selon une tradition, qui dit qu’il existait alors plus au loin vers le nord, une terre plus belle que tout ce qu’aurait jamais connu tout mortel et qui est habitée par le peuple « élu ».
(Nous trouvons la chose suivante dans « Mythologie Allemande » page 778, sous la plume Jakob Grimm;
« Alors les fils de Bor construit au milieu de l’univers la ville appelée Asgard, où demeurent les Dieux et leurs semblables et de ce lieu, ils mirent au point tant de choses merveilleuses et sur la terre et dans les cieux au-dessus.
Il y a dans cette ville une place appelée Hlidskjalf et quand Odin est assis là sur son trône élevé, il veille sur le monde entier et discerne toutes les actions humaines. » )
Ma jeune imagination a été stimulée par l’ardeur, le zèle et la ferveur religieuse de mon bon père et je me suis exclamé :
» Pourquoi ne pas naviguer vers cette terre gracieuse ?
Le ciel est juste, le vent favorable et la mer ouverte ».
Même maintenant, je peux voir l’expression de surprise agréable de sa mine, quand il s’est s’est tourné vers moi et m’a demandé :
« Mon fils, désires-tu aller et explorer avec moi – l’au-delà où l’homme ne s’est jamais aventuré ? »
J’ai répondu affirmativement.
« Très bien », répondit-il.
« Qu’Odin nous protège ! »
Et, ajustant rapidement les voiles, il a jeté un coup d’œil à notre boussole, a tourné la proue droit dans la direction du nord et au travers d’ une voie libre, notre voyage commença.
(Hall écrit, à la page 288 : » Le 23 janvier deux Esquimaux, accompagnés par deux marins, sont allés au Cap Lupton.
Ils ont annoncé avoir rencontré une mer d’eau libre qui s’étendait aussi loin que l’œil pouvait scruter ».)
Le soleil était bas sur l’horizon, comme il pouvait l’être encore en ce tout début de l’été.
En effet, nous avions presque quatre mois d’ avance avant que la nuit polaire arrive de nouveau.
Notre petit sloop de pêche a bondi en avant comme s’il désirait ardemment se lancer comme nous-mêmes dans l’aventure.
Trente-six heures après nous étions hors de vue de l’extrême point nord du littoral de Terre de Franz Josef.
Un courant fort se dirigeant le nord par le nord-est semblait nous transporter.
Loin à droite et à gauche de nous s’étalaient des icebergs, mais notre petit sloop a dû longer d’étroits passages et des couloirs si fins en certains endroits, que si notre embarcation n’avait pas été de forme réduite, nous n’aurions jamais pu nous en sortir.
Le troisième jour nous sommes arrivés à une île.
Ses rivages étaient baignés par une mer libre. Là mon père décida de faire une pose et de partir en exploration pendant un jour.
Cette nouvelle terre était privée de bois de construction, mais nous y avons trouvé une grande accumulation de bois rejetés par la mer, sur le rivage du nord.
Certains des troncs des arbres étaient quarante pieds de long (près de 12m) et deux pieds de diamètre (60cm).
( Greely nous dit dans vol. 1, page 100, que : « Privates Connell et Frederick ont trouvé un grand arbre conifère sur la plage, juste au-dessus de la limite extrême des hautes eaux. il faisait presque trente pouces (76cm) de circonférence, environ trente pieds (9 m) de long et avait apparemment été porté à ce point par un courant il y avait deux ans.
Une de ses parties avait été découpée pour en faire du bois de chauffage et pour la première fois dans cette vallée, un feu de camp brillant, joyeux a donné le confort à l’homme. »)
Après avoir explorer pendant un jour le littoral de cette île, nous avons levé l’ancre et avons tourné notre proue vers le nord en direction de la mer libre.
( Dr. Kane dit, à la page 379 de son ouvrage : « je ne peux pas imaginer ce que devient la glace.
Un courant fort survint constamment du nord ; mais, à l’ altitude de plus de cinq cents pieds (152m), j’ai vu seulement les bandes étroites de glace, avec les grands espaces d’eau libre, de dix à quinze milles dans la largeur, entre eux.
Cette glace doit, donc, ou aller vers un espace libre au nord, ou se dissoudre. » )
Je me rappelle que ni mon père, ni moi-même n’avions rien mangé pendant presque trente heures.
Peut-être cela était dû à la tension d’excitation de notre voyage étrange dans les plus lointaines eaux du nord, où d’après mon père, personne ne s’était aventuré auparavant.
Notre pouvoir de suggestion avait calmé nos appétits physiques.
A la place d’un froid intense comme nous l’aurions prévu, il faisait vraiment plus chaud et plus bien plus agréable que dans la région d’Hammerfest sur la côte du Nord de la Norvège, il y avait environ six semaines de cela.
( Le Capitaine Peary dans son deuxième voyage rapporte une autre circonstance qui peut venir confirmer une conjecture qui a longtemps été soutenue par certains, à savoir qu’il existe une mer libre , sans glace, au ou près du Pôle.
« Le deux Novembre, » dit Peary, « le vent s’est rafraîchi issu d’une tempête en provenance du nord-ouest, a baissé le thermomètre avant minuit de 5 degrés, tandis que, un accroissement du vent sur Melville Island était généralement accompagnée par une hausse simultanée de la température.
Cela ne pourrait-il » demande-t-il, « être occasionné par le vent revenant de la haute mer, en suivant la direction d’où il souffle ?
Et cela ne tend-il pas à confirmer l’idée qu’au ou près du Pôle existe une haute mer ? »)
Nous admîmes tous les deux, franchement avoir très faim et immédiatement, j’ai préparé un repas substantiel grâce à notre garde-manger bien pourvu.
Après nous nous soyons copieusement restaurés, j’ai dit à mon père que je sentais venir le sommeil et que j’allais m’endormir.
« Très bien », m’a t-il a répondu, « je montrerai la garde ». Je n’ai aucune façon de déterminer combien de temps, j’ai dormi; je sais seulement que j’ai été brutalement éveillé par les secousses épouvantable du sloop.
Je fus surpris alors de découvrir que mon père dormait profondément.
Je hurlai pour le réveiller et il se mit rapidement debout.
En effet, s’il n’avait pas saisi immédiatement le bastingage, il aurait certainement été projeté dans les vagues bouillonnantes.
Une tempête de neige féroce faisait rage.
Le vent était directement sur l’arrière, poussant notre sloop à une vitesse énorme et menaçant à chaque moment de nous renverser.
Il n’y avait pas de temps à perdre, les voiles devaient être affalées immédiatement.
Notre bateau se tordait dans des convulsions.
Quelques icebergs que nous connaissions, nous côtoyaient de part et d’autre, et heureusement un canal s’ouvrait à nous directement vers le nord.
Mais en sera t-il ainsi longtemps ?
Devant nous, ceinturant l’horizon de gauche à droite, s’étalait un vaporeux brouillard ou une brume, parfois noir comme la nuit égyptienne au bord de l’eau et parfois blanc comme un haut nuage de vapeur, que l’on perd finalement de vue alors qu’il se confond avec les grands flocons blancs de neige tombante.
Il n’y avait aucun moyen de déterminer, s’il couvrait un traître d’iceberg, ou quelque autre obstacle caché contre lequel notre petit sloop se briserait en nous précipitant dans une tombe liquide, ou s’il était simplement la manifestation d’un brouillard arctique.
(A la page 284 de son oeuvre , Hall écrit : « du sommet de Providence Berg, on a vu un brouillard sombre au nord, indiquant la présence d’eau.
À 10h00 trois des hommes (Kruger, Nindemann et Hobby) sont allés au Cap Lupton vérifier si la présence d’eau libre s’averrait possible.
A leur retour ils ont annoncé la découverte de plusieurs espaces libres et beaucoup de glace récente, pas plus vieille d’un jour, et si fine qu’elle était facilement brisée par des projections de glaçons ».)
Par quel miracle avons-nous échappé à une suprême destruction, je ne saurais le dire.
Je me souviens notre petite embarcation a grincé et a gémi, comme si ses joints se cassaient.
Elle a balancé et chancelé, en avant et en arrière comme si elle avait été saisi par quelque féroce courant sous-marin tourbillonnant ou quelque vortex.
Heureusement notre boussole avait été fixée par de longues vis à une traverse.
La plupart de nos provisions, cependant, furent éjectées et expulsées du pont des marchandises et si nous n’avions pas pris la précaution dès le début même, de nous attacher fermement aux mâts du sloop, nous aurions été balayés dans les flots déchaînés.
Au-dessus du tumulte assourdissant des vagues qui faisaient rage, j’ai entendu la voix de mon père disant: « Soit courageux, mon fils, » puis il a hurlé « Odin est le Dieu des eaux, le compagnon du courageux et il est avec nous.
N’aie pas peur. »
À moi il semblait n’exister pour nous, aucun moyen d’échapper à une mort horrible.
Le petit sloop fendait l’eau, la neige tombait si abondamment qu’elle nous aveuglait littéralement et les vagues talonnaient de leur blanche écume avec une infatigable fureur.
Nous ne pouvions dire, à quel instant, nous allions être précipités contre un quelconque bloc de glace à la dérive.
L’énorme houle nous soulevaient jusqu’aux sommets mêmes de colossales vagues puis, nous précipitaient dans les profondeurs de leurs creux comme si notre sloop de pêche était une coquille fragile.
Des vagues gigantesques d’une blancheur inimaginable, se dressaient comme les murs véritables, d’une clôture, de l’avant à l’arrière.
Cette épouvantable épreuve exaspérante, par ses innommables horreurs en forme de suspense et d’indescriptibles agonisantes peurs , dura plus de trois heures et pendant tout ce temps ce fut, la fuite en avant à grande vitesse.
Alors soudainement, comme s’il s’était lassé de ses efforts frénétiques, le vent commença à diminuer sa fureur et puis il disparu progressivement.
Finalement ce fut le calme parfait.
Le brouillard avait lui aussi disparu et en avant nous s’étendait un couloir sans glace peut-être dix ou quinze milles de largeur avec quelques icebergs loin à notre droite et un archipel clairsemé de plus petits sur notre gauche.
J’observais attentivement mon père, en décidant de rester silencieux, jusqu’à ce qu’il prenne la parole.
Sur le moment, il déliait la corde de sa taille et, sans dire un mot, il a commencé à faire travailler les pompes, qui ne furent pas heureusement endommagées, allégeant le sloop de l’eau qu’il avait accumulée dans la tempête en furie.
Il a largué les voiles du sloop aussi calmement qu’il aurait lancé son filet de pêche et ensuite il fit remarquer que étions prêts, pour recevoir le vent favorable dès qu’il se lèverait.
Son courage et sa constance étaient vraiment remarquables.
Après inspection nous avons constaté que le tiers de nos provisions était encore disponible, mais notre inquiétude fut très forte, quand nous avons découvert que nos tonneaux d’eau avaient été précipités par dessus bord pendant les plongées violentes de notre bateau.
Deux de nos tonneaux d’eau étaient dans la cale principale, mais tous les deux étaient vides.
Nous avions une suffisante provision d’alimentation, mais aucune eau douce.
Je réalisai alors immédiatement le caractère effroyablement dramatique de la situation.
Sur le moment je fut saisi d’ une soif dévorante.
« C’est en vérité très alarmant » a remarqué mon père.
« Cependant, faisons sécher nos vêtements débraillés, car nous sommes trempés jusqu’à l’os .
Aie confiance au Dieu Odin, mon fils. Ne te désespère pas . »
Le soleil tapait par des rayons assez inclinés, comme si nous étions à une latitude plus au sud, au lieu d’être dans région très au nord.
Il se balançait de ci de là, son orbite n’étant jamais visible et il montait plus en plus haut chaque jour, fréquemment couvert de brume, alors semblant regarder toujours fixement au travers du chapelet de nuages comme un œil inquiet du destin, gardien de la mystérieuse contrée du Nord et observant jalousement les frasques humaines.
Loin sur notre droite les rayons ornant les prismes d’icebergs étaient magnifiques.
Leurs réflexions émettaient des flashes de grenat, de diamant, de saphir.
Un panorama pyrotechnique de couleurs et de formes innombrables, tandis que ci-dessous, on pouvait voir la coloration verdâtre de la mer et ci-dessus, le ciel teinté de pourpre.
Agharta : Voyage à l’intérieur de la Terre creuse : troisième Partie
Au-delà du vent du Nord
J’ai essayé d’oublier ma soif en m’évertuant à transbahuter de la cale quelques provisions et un récipient vide.
Me penchant par dessus la rampe latérale, j’ai rempli le récipient d’eau dans le but de me laver les mains et le visage.
À ma stupéfaction, lorsque mes lèvres sont entrées en contact avec l’eau, elle n’était pas salée.
La découverte me fit sursauter. « Père ! » Ai-je haleté le souffle proprement coupé , » l’eau, l’eau, elle est douce « ;
« Que dis tu là, Olaf ? » a hurlé mon père, jetant un coup d’œil hâtivement autour.
« Tu te trompes sûrement.
Il n’y a aucune terre dans les environs.
Tu débloques voyons. »
« Mais goûte-moi cela ! » ai-je crié.
Et ainsi nous avons fait la découverte que l’eau était en effet douce, tout à fait douce, sans le moindre le goût salé, ni même un soupçon de saveur salée.
Nous avons immédiatement rempli, nos deux derniers tonneaux d’eau et mon père a déclaré que c’était une faveur céleste venant des dieux Odin et Thor.
Nous débordions de joie, mais la faim nous a vite ramenés à la réalité.
Maintenant que nous avions trouvé de l’eau douce dans la haute mer, à quoi devrions-nous nous attendre encore, à cette latitude étrange où aucun bateau n’a jamais auparavant navigué et où l’on n’avait jamais entendu le plouf d’un aviron ?
(In vol.1, la page 196, Nansen écrit : « c’est un phénomène singulier, – cette eau douce.
Nous avions à présent une meilleure opportunité pour étudier cela, tel que nous le désirions .
Ce phénomène se passe quand une couche superficielle d’eau douce surnage sur l’eau de mer salée et cette eau douce glisse avec le bateau sur la mer plus lourde du dessous comme si cette mer constituait une couche fixe.
La différence entre ces deux couches liquides était dans ce cas, si grande que tandis que nous avions de l’eau potable à la surface, l’eau nous sommes arrivés à extraire du fond de la salle des machines était si salée qu’elle ne pouvait être employée pour la chaudière. » )
Nous avions à peine apaisé notre faim, quand une brise a commencé à gonfler nos voiles inertes et, jetant un coup d’œil à la boussole, nous avons constaté que l’extrémité nord de l’aiguille pointait durement contre le verre en s’y appuyant.
En réponse à ma surprise, mon père me dit : « j’ai entendu parler de cela auparavant; c’est ce qu’on appelle l’élévation de la pointe nord de l’aiguille. »
Nous avons desserré le socle de la boussole et l’avons tournée à angle droit par rapport à la surface de la mer avant que la pointe de son aiguille ne se libère du verre et que la gravitation agisse librement.
Elle a bougé avec difficulté et a semblé aussi instable qu’un homme ivre, mais finalement s’est engagé dans une direction.
Avant cela nous avons pensé que le vent nous portait vers le nord-nord-ouest, mais, avec l’aiguille libre, nous avons découvert, il pourrait se faire que cela en dépende, que nous naviguions légèrement par nord nord-est.
Nous n’avions jamais suivie la direction, plein nord.
(Dans le volume II, pages 18 et 19, Nansen écrit de l’inclination de l’aiguille. En parlant de Johnson, son aide : « un jour – c’était le 24 novembre – il vint au dîner, un peu après six heures, tout à fait désemparé et a dit : « il y a eu une inclination singulière de l’aiguille de vingt-quatre degrés. Et son extrémité du nord a remarquablement pointé vers l’Est. » )
Nous trouvons de nouveau dans le premier voyage de Peary – page 67, – la chose suivante :
» Ils avaient observé qu’à partir du moment où ils étaient entrés dans le détroit de Lancaster, le mouvement de l’aiguille de la boussole était très lent et puis sa déviation a augmenté alors qu’ils progressaient vers l’ouest et qu’ils ont ainsi continué à le faire en descendant ce bras de mer.
Ayant atteint la latitude 73 degrés, ils ont été témoins pour la première fois du phénomène curieux de ce pouvoir rendant les mouvements de l’aiguille si faibles qu’ils sont complètement dépassé par l’attraction magnétique du bateau, si bien que l’on puisse maintenant dire que l’aiguille s’orientait vers le pôle magnétique nord du bateau. «
La mer était sereinement calme, avec à peine une maigre vague et le vent vif et grisant.
Les rayons du soleil, en nous frappant de travers, nous fournissait une douce chaleur.
Et ainsi le temps s’écoula, jour après jour et nous avons inscrit dans notre livre de bord, que nous avions navigué onze jours depuis la tempête subie dans la haute mer.
Bien qu’utilisées avec une stricte économie, nos provisions tenaient bon , mais cependant commençaient à s’épuiser.
Entre temps, un de nos tonneaux d’eau s’était épuisé et mon père dit : « Nous le remplirons de nouveau ».
Mais, nous avons constaté avec inquiétude que l’eau était maintenant aussi salée que dans la région des Îles Lofoden de la côte de la Norvège.
Cela a nécessité, de notre part, d’avoir une extrême vigilance, pour le tonneau restant.
J’avais souvent une profonde envie de dormir; était-ce l’effet de l’expérience passionnante de navigation à voile dans des eaux inconnues, ou est-ce les conséquences de l’excitation terrible due à notre aventure dans la tempête essuyée, ou encore était-ce dû à mon désir de nourriture ?
Je ne pouvais le dire.
Je m’étendais fréquemment sur la soute de notre petit sloop et j’observais très haut dans le ciel son dôme bleu ; et, malgré le soleil qui brillait loin à l’est, je voyais toujours une seule étoile au-dessus de moi.
Pendant plusieurs jours, quand j’ai scruté cette étoile, elle était toujours là directement au-dessus de nous.
Autant qu’on s’en souvienne , c’était le premier Août.
Le soleil, haut dans le ciel et était si brillant que je ne pouvais plus voir l’étoile solitaire qui avait attiré mon attention quelques jours plus tôt.
Un de ces jours, mon père m’a fit sursauter en attirant mon attention sur un nouveau spectacle qui se présentait loin devant nous, presque à l’horizon.
« C’est un soleil factice », a hurlé mon père. « J’ai déjà lu cela quelque part; Il est dénommé un reflet ou un mirage.
Il s’évanouira bientôt .
» Mais ce faux soleil rouge pale, comme nous l’avions imaginé, ne s’est pas évanoui durant plusieurs heures; et alors que nous ignorions comment il pouvait emmètre ses rayons de lumière, il y avait toujours un moment où en balayant l’horizon, nous pouvions apercevoir la brillance de ce prétendu faux soleil pendant une période d’au moins douze heures sur 24.
Des nuages et des brumes de temps en temps pouvaient presque cacher, son emplacement mais jamais entièrement.
Progressivement , il a semblé s’élever plus haut, au dessus de l’horizon du ciel d’un mauve pâle alors que nous avancions .
On pourrait à peine dire qu’il s’apparentait à notre soleil, si ce n’était sa forme circulaire et quand, non obscurci par des nuages ou les brumes océaniques, il prenait la coloration d’un rouge brumeux, une apparence hâlée qui passait à une lumière blanche comme un nuage lumineux, reflétant une lueur venant d’ailleurs.
Nous nous sommes finalement mis d’accord, en discutant, que, quelle que soit la raison du phénomène, ce soleil brumeux et chatoyant, n’était pas une réflexion de notre soleil, mais bien une planète en quelque sorte – une réalité.
(Nansen, à la page 394, dit : » Aujourd’hui une autre chose remarquable est arrivée, qui était qu’environ midi nous avons vu le soleil, ou pour être plus correct, une image du soleil, car il ne pouvait qu’être qu’un mirage.
Une impression particulière a été produite par la vue de ce feu rayonnant qui brillait juste au-dessus du bord le plus éloigné de la glace.
Selon les descriptions enthousiastes données par beaucoup de voyageurs arctiques de la première apparition de ce Dieu de vie après la longue nuit d’hiver, cela laisse une impression de radieuse excitation; mais il n’en fut pas ainsi pour moi.
Nous ne nous attendions pas à le voir pendant des jours , si bien que mon sentiment fut plutôt teinté d’amertume, et de déception, car nous avons pensé avoir dérivé beaucoup plus vers le sud.
Donc ce fut avec plaisir que j’ai bientôt découvert que cela ne pouvait pas être le soleil lui-même.
Le mirage était d’abord un rayon aplati rougeoyant de feu sur l’horizon; puis plus tard il y eu deux bandes, l’une au-dessus de l’autre, séparées par un espace sombre;
Et du sommet principal je pouvais voir quatre, ou même cinq, lignes si horizontales directement l’une sur l’autre, toutes d’égale longueur, comme si on avait affaire à un soleil carré, d’un rouge pâle, avec des rayons sombres horizontaux en travers. « )
Un jour, aussitôt après cela, je me suis senti extrêmement somnolent et suis tombé dans un sommeil réparateur.
Mais il m’a semblé que je fus presque immédiatement réveillé par la secousse vigoureuse de mon épaule par mon père qui criait :
« Olaf, réveillez-toi; il y a une terre en vue! » J’ai sauté sur mes pieds et oh! joie ineffable ! Là bas, bien au loin, et cependant dans la direction que nous suivions, des terres émergeaient hardiment de la mer.
La trace du littoral s’étendait très au loin à notre droite, aussi loin que l’œil pouvait voir et tout au long de la plage de sable, des vagues s’éclataient, en une écume agitée qui se reculait, ou s’avançait ensuite de nouveau, en murmurant, venant des profondeurs, des sonorités répétitives et tonitruantes.
Les berges étaient couvertes d’arbres et de végétation. Je ne peux pas exprimer le sentiment de grande d’allégresse, qui m’accompagna, lors de cette découverte.
Mon père restait, debout, immobile, la main sur la barre, regardant tout droit devant, ouvrant les effusions de son cœur, à la prière reconnaissante et à l’action de grâces envers les Dieux Odin et Thor.
Pendant ce temps , un filet de pêche récupéré au stock de l’arrimage, avait été lancé et nous avons attrapé quelques poissons qui vinrent s’ajouter nos provisions qui déclinaient.
La boussole, que nous avions re-fixée à sa place, craignant une autre tempête, indiquait alors franchement la direction du nord et se déplaçait sur son pivot, comme si nous étions à Stockholm.
« L’élévation de l’aiguille » avait cessé.
Que pouvait bien signifier cela ?
Alors, aussi, nos nombreux jours de navigation à la voile nous avaient certainement fait dépasser de loin le Pôle Nord.
Et cependant l’aiguille continuait à diriger le nord.
Notre perplexité s’est douloureusement accrue, car assurément nous devrions être maintenant dans la direction du sud.
(Peary dans son le premier voyage, page 69 et 70, dit :
« En atteignant l’Île de Sir Byam Martin, la plus proche île de Melville Island, la latitude du lieu d’observation était 75 degrés 09 minutes 23secondes et la longitude 103 degrés 44minutes 37secondes ;
le plongeon de l’aiguille magnétique de 88 degrés 25 minutes 58 secondes ouest, dans la longitude de 91 degrés 48 minutes, où les dernières observations sur le rivage avaient été faites, à 165 degrés 50 minutes-09 secondes, l’est, à leur station présente, si bien que nous avons, en navigant dans l’espace inclus entre ces deux méridiens, traversé immédiatement le pôle magnétique et nous avons sans aucun doute traversé un de ces endroits sur le globe où l’aiguille vire de 180 degrés, ou autrement dit, où le Pôle s’inverse vers le sud. »)
Nous avons navigué pendant trois jours le long du littoral, et ensuite nous sommes arrivés à l’entrée d’un fjord ou d’une rivière de taille immense.
Cela ressemblait plutôt à une grande baie et là nous avons manœuvré notre embarcation, en suivant légèrement la direction nord-est sud.
Aidé par un vent tourmenté soufflant pendant douze heures sur vingt-quatre, nous avons continué à avancer intérieurement dans cette voie, qui s’est après avérée être une rivière puissante et que , nous l’avons appris ultérieurement, les habitants appellent Hiddekel.
Nous avons continué notre voyage pendant dix jours ensuite et avons constaté que nous avions heureusement pénétré à l’intérieur jusqu’au lieu où les marées océaniques n’ont plus d’effet sur l’eau, qui était devenue douce.
La découverte n’est pas venue aussitôt, et s’est produite quand notre dernier tonneau d’eau s’est presque épuisé.
Nous n’avons pas perdu de temps pour remplir nos tonneaux et nous avons continué à remonter la rivière plus avant quand le vent s’averrait favorable.
Le long des berges, on pourrait voir de grandes forêts s’étirant sur plusieurs milles de longueur sur le littoral.
Les arbres avaient d’énorme taille.
Nous avons accosté et après avoir jeté l’ancre près d’une plage de sable, avons regagné la rive à pied et avons été récompensés de trouver une quantité de noix, très agréables au palais et pouvant satisfaire notre faim et apportant un changement bienvenu dans la monotonie de notre alimentation.
On était autour du premier Septembre, plus de cinq mois, nous l’avons calculé, après avoir fait nos adieux à Stockholm.
Subitement nous eûmes, une peur bleue, en entendant dans le lointain le chant de certaines personnes.
Tout de suite après nous avons aperçu un énorme bateau qui descendait la rivière, droit dans notre direction.
Ceux qui chantaient à bord formaient un chœur puissant dont l’écho se répercutait d’une berge à l’autre de la rivière comme mille voix, remplissant l’univers entier d’une vibrante mélodie.
La musique d’accompagnement était exécutée sur des instruments à cordes qui ressemblaient assez à nos harpes.
Nous n’avions jamais vu, un si grand bateau, et si différent en matière de construction.
(Mythologie asiatique , – page 240, « Le Paradis Trouvé » – traduction par Sayce, dans un livre appelé « Histoires en provenance du Passé », on nous a parlé d’une « demeure » que « les Dieux ont créée » pour les premiers hommes, – une demeure dans laquelle ils « grandissent » et « deviennent plus nombreux » et l’emplacement de cette demeure est décrit dans des mots correspondant exactement à ceux de la littérature des iraniens, des indiens, des chinois, (Eddaic… non traduit)….. et Aztèque; à savoir, « dans le centre de la terre. » – Warren.)
À ce moment précis, notre sloop se trouvait au calme et pas loin du rivage.
Le bord de la rivière, était couvert de belle façon , d’arbres gigantesques de plusieurs centaines de pieds de haut . Il nous semblait être aux abords de quelque forêt primitive qui sans aucun doute, devait s’étirer loin à intérieur.
L’immense embarcation fit une pause et presque immédiatement après une barge fut déposée sur l’eau et six hommes de stature gigantesque se sont rapprochés de notre petit sloop.
Ils nous ont parlé dans une langue étrange.
Nous avons deviné, cependant, à leur manière d’agir qu’ils n’étaient pas inamicaux.
Ils ont parlé entre eux un bon bout de temps et l’un d’entre eux fut pris d’un fou rire énorme comme si notre vue était devenue pour eux une étrange découverte.
L’un d’entre eux a examiné scrupuleusement notre boussole qui a semblé les intéresser tous bien plus qu’aucune autre partie de notre sloop.
Finalement, le chef fit un signe comme s’il voulait nous demander si nous désirions abandonner notre sloop pour nous rendre à bord leur bateau.
« Qu’est-ce qu’il te dit, mon fils ? » A demandé mon père.
« Ils ne peuvent pas faire mieux désormais que de nous tuer. »
« Ils semblent avoir de bonnes intentions » ai-je répondu, « Mais quels géants épouvantables !
Ces six doivent être l’élite du régiment de première classe du royaume.
Regarde juste leur grande taille. » « Nous pouvons aussi bien aller volontairement plutôt qu’ être pris par la force » a dit mon père, souriant, « car ils sont certainement capables de nous capturer. »
Sur ce, il a indiqué par des signes, que nous étions prêts à les accompagner.
En quelques minutes, nous étions à bord du bateau et la demi-heure plus tard notre petit sloop avait été soulevé physiquement de l’eau par une sorte étrange appareillage avec crochet et treuillé à bord comme une curiosité.
Il y avait plusieurs centaines des gens à bord de ce qui , pour nous, était ce gigantesque bateau, qui, nous l’avons découvert s’appelait « le Naz », mot signifiant, comme nous l’avons appris après, »le Plaisir », ou pour donner une interprétation plus appropriée, le bateau de » l’Excursion du Plaisir ».
Si mon père et moi avons été curieusement observés par les occupants du bateau, cette race étrange de géants, nous a aussi offert une égale source d’étonnement.
Il n’y avait pas un seul homme à bord qui n’aurait pas mesuré pleinement 12 pieds (3m67) de hauteur.
Ils portaient tous de pleines barbes, pas particulièrement longues, mais apparemment coupées très court.
Ils avaient des visages doux et beaux, extrêmement honnête, avec un teint rougeâtre.
Les cheveux et la barbe de certains étaient noirs, et d’autres d’un blond roux et encore d’autres étaient jaunes.
Le capitaine, ainsi que nous avons désigné, le dignitaire qui commandait le grand navire, dépassait aisément d’une tête n’importe quel de ses compagnons.
Les femmes mesuraient moyenne de dix à onze pieds de hauteur.
Leurs traits étaient particulièrement réguliers et raffinés, tandis que leur aspect présentait un teint des plus délicats, rehaussé par la marque d’une santé resplendissante. »
Selon toutes les sources acquises, qui se focalisent sur l’ère de l’apparition de l’homme ici bas, celle-ci proviendrait du désormais continent perdu ( Miocene), qui entourait alors pôle arctique.
Que dans ce véritable l’Eden original, certaines des premières générations d’hommes sont parvenues à une stature et à une longévité inégalées dans aucun pays connu de l’histoire postdiluvienne ce qui ne peut en aucun cas scientifiquement être nié. » – Wm. F. Warren, « Paradis Trouvé, » p. 284.
» Les hommes et des femmes, ensemble, semblaient posséder cette aisance particulière dans leurs manières que nous considérons comme un signe de bonne éducation et, malgré leurs statures géantes, il n’y avait rien chez eux qui pouvait suggérer la gaucherie.
Alors que j’étais garçon dans ma dix-neuvième année, j’ai été, sans aucun doute considéré comme un vrai Tom Pouce.
Les 6,3 pieds (1,92m) de mon père ne plaçaient pas sa tête sa tête au-dessus de la ceinture de ces gens.
Chacun d’eux semblait rivaliser avec son confrère de courtoisie et de gentillesse à notre égard, mais tous riaient chaleureusement, je m’en souviens, quand ils ont dû improviser des chaises pour mon père et moi-même pour nous asseoir à table.
Ils étaient richement vêtus d’un propre costume particulier et très séduisant.
Les hommes étaient habillés dans des tuniques élégamment brodées de soie et de satin et ceintes à la taille.
Ils portaient une culotte qui finissait aux genoux et des bas d’une texture raffinée, tandis que leurs pieds étaient chaussés de sandales ornées de boucles d’or.
Nous avons rapidement découvert que l’or, leur était connu, comme l’un des métaux les plus communs, et qu’il était employé largement dans la décoration.
Aussi étrange que cela puisse être, ni mon père ni moi-même n’avons eu la moindre inquiétude pour notre sécurité.
« Nous sommes arrivés aux confins de notre propre connaissance « , m’a dit mon père.
« C’est la finalité à laquelle nous convie la tradition que m’a inculqué mon père et le père de mon père et toujours en arrière en remontant de nombreuses générations de notre peuple.
C’est, assurément , la terre au-delà du Vent du Nord. »
Nous avons fait une si bonne impression sur la communauté, que l’on nous a confié à la charge d’ un des hommes, Jules Galdea et à sa femme, pour qu’ils puissent nous apprendre leur langue; et nous, de notre part, étions aussi avides de recevoir leur instruction.
Sur l’ordre du capitaine, le navire s’est mis finement en route et a commencé à remonter le cours de la rivière.
La machinerie, bien que silencieuse, était très puissante.
Les berges et des arbres de chaque côté défilaient précipitamment.
La vitesse du bateau, parfois, surpassait celle de n’importe quel train de chemin de fer sur lequel j’aurai pu monter, même ici en Amérique.
C’était merveilleux.
Pendant ce temps nous avons perdu de vue les rayons du soleil, mais nous avons trouvé une émanation intérieure provenant du soleil morne-rouge qui avait déjà attiré notre attention, rayonnant maintenant une lumière blanche apparemment issue d’un amas de nuages loin devant nous.
Il diffusait une lumière plus intense, je dois l’avouer, que deux pleines lunes dans la nuit la plus claire.
Dans douze heures ce nuage de blancheur allait disparaître de la vue, comme s’il s’était éclipsé et les douze heures suivantes allaient correspondre à notre nuit.
Nous avons appris assez tôt que ces gens étranges étaient les adorateurs de ce grand nuage de nuit.
Il était le « Dieu qui fume » « du Monde Intérieur ».
Le bateau a été équipé d’un mode d’éclairage qui je le présume maintenant était l’électricité, mais ni mon père, ni moi-même n’étaient suffisamment calés dans la mécanique pour comprendre d’où venait la puissance servant à faire fonctionner le bateau, ou à alimenter les magnifiques feux doux qui répondaient aux mêmes objectifs correspondant à nos méthodes actuelles d’éclairage des rues de nos villes, nos maisons et établissements d’affaires.
Je dois rappeler que l’époque où j’écrivais correspondait à l’automne de 1829 et que sur la surface « extérieure » de la terre nous ne connaissions rien alors, pour ainsi dire, sur l’électricité.
L’air surchargé d’électricité était un constant revitaliseur.
Je ne me suis jamais senti mieux dans ma vie que pendant les deux ans où mon père et moi avons séjourné à l’intérieur de la terre.
Résumons la suite des événements : le bateau sur lequel nous naviguions est arrivé à un port, deux jours après que nous ayons été pris à son bord.
Mon père dit avec une approximation aussi précise qu’il pouvait l’évaluer, que nous étions directement sous Stockholm ou Londres.
La ville que nous avions atteinte, était appelée « Jehu », signifiant une ville formant un port de mer.
Les maisons étaient grandes et magnifiquement construites et avec en apparence une parfaite uniformité, mais cependant sans aller jusqu’à l’identité.
L’occupation principale des gens a semblé être l’agriculture; les versants des collines étaient couverts de vignobles, tandis que les vallées étaient consacrées à la croissance de grain.
Je n’ai jamais vu un tel étalage d’or.
Il y en avait partout.
Les revêtements des portes en étaient incrustées et les tables plaquées de protection d’or.
Les dômes des bâtiments publiques étaient d’or.
Il était employé très généreusement dans la finition des grands temples de musique.
La végétation poussait avec une prodigue exubérance et des fruits de toutes les sortes avaient une saveur des plus délicate.
Les grappes de raisins de quatre et cinq pieds de longueur, chaque raisin aussi gros qu’une orange et des pommes plus grandes que la tête d’un homme caractérisaient la merveilleuse croissance de toutes les choses à « l’intérieur » de la terre.
Les grands arbres d’acajou de la Californie seraient considérés comme de simple sous-bois comparés aux arbres géants de forêt s’étendant sur des milles et des milles dans toutes les directions.
Tout au long des contreforts des montagnes, en divers lieux, nous avons vu des troupeaux énormes de bétail pendant le dernier jour de notre voyage sur la rivière.
Nous avons beaucoup entendu parlé d’une ville appelée « Eden », mais on nous a gardés à « Jehu » pendant une année entière.
Vers la fin de ce temps-là nous avions appris à parler assez bien la langue de cet étrange peuple.
Nos instructeurs, Jules Galdea et sa femme, firent preuve d’une patience qui fut vraiment louable.
Un jour un représentant du « Dirigeant » de « l’Eden » est venu pour nous voir et pendant deux jours entiers, mon père et moi-même, ont subi l’épreuve d’une série de questions étonnantes.
Ils ont voulu savoir d’où nous venions, quelle sorte de gens y demeurait, quel Dieu nous adorions, nos croyances religieuses, le mode de vie de notre terre étrange et mille d’autres choses.
La boussole que nous avions apportée avec nous, avait reçu de leur part une particulière attention.
Mon père et moi avons fait des remarques entre nous sur le fait, que la boussole montrait toujours le nord, bien que nous sachions maintenant que nous avions navigué sur la courbure ou le bord de l’ouverture de la terre et que nous étions loin vers sud sur la surface « intérieure » de la croûte terrestre, qui selon l’estimation de mon père et la mienne, devait être environ de trois cents miles d’épaisseur ( voisin de 556 km en miles marins) » de l’intérieur » à la surface « extérieure ».
Comparativement, ce n’est pas plus épais qu’une coquille d’œuf, si bien qu’il y aurait presque autant de surface sur « l’intérieur » que sur « l’extérieur » de la terre.
Le grand nuage lumineux ou la boule de feu-rouge sombre- ardent-rouge le matin et le soir et pendant le jour dégageant une belle lumière blanche, le « Dieu qui fume », – est apparemment suspendu au centre du grand vide « intérieur » la terre et demeure en cette place selon la loi immuable de gravitation, ou une force atmosphérique centrifuge, selon le cas.
Je me réfère au pouvoir connu centrifuge ou centripète qui agit dans toutes les directions.
La base de ce nuage électrique ou de cet astre central, le siège des Dieux, est sombre et non-transparente, excepté pour de petites ouvertures innombrables, apparemment au fond du grand support ou l’autel de la Déité, sur laquelle repose le « Dieu Fumeux » et les feux brillant par la plupart de ces ouvertures scintillent la nuit dans toute leur splendeur et semblent être des étoiles, aussi naturelles comme les étoiles nous avons vu briller quand dans notre maison à Stockholm, sauf qu’elles apparaissent plus grandes.
Le « Dieu qui fume » donc, avec chaque révolution quotidienne de la terre, semble aborder à l’est et descendre à l’ouest comme fait aussi notre soleil sur la surface externe.
En réalité, les gens « du dedans » croient que le « Dieu qui fume » est le trône de leur Jéhovah et qu’il est stationnaire.
L’effet de nuit et le jour est, donc, produit par la rotation quotidienne de la terre.
J’ai depuis découvert que la langue des gens du Monde Intérieur s’apparente beaucoup au Sanscrit.
Après avoir donné un compte rendu aux émissaires du gouvernement central du continent intérieur, et que mon père ait, à leur demande, dessiné grossièrement, des cartes, de la surface « extérieure » de la terre, montrant les séparations de terre et l’eau et donnant le nom de chacun des continents, des grandes îles et des océans, nous avons été véhiculés jusqu’à la ville « d’Eden », à l’aide d’un transport différent de tout ce que nous avons en Europe ou en Amérique.
Ce véhicule était indubitablement de quelque adaptation électrique.
Il était silencieux et glissait sur un seul rail de fer dans un équilibre parfait.
Le voyage s’est fait à une très haute vitesse.
Nous avons été transportés au haut des collines et en bas des vallons, à travers des vallées et de nouveau le long des flans de montagnes escarpées, sans qu’apparaisse la moindre tentative faite pour niveler la terre comme nous le faisons pour les rails de chemin de fer.
Les sièges de la voiture étaient énormes et cependant de facture confortable et très haut placés au-dessus du plancher de la voiture.
Sur le sommet de chaque voiture a été adapté en haut des appareillages formés de roues de pilotage, couchées sur leurs côtés, et qui sont automatiquement ajustés en fonction de la vitesse de la voiture, et plus la vitesse du véhicule est grande, plus celle des roues est accrue.
Jules Galdea nous expliqua que ces roues tournantes pareilles à des roues de ventilateurs au sommet des voitures, annulaient la pression atmosphérique, ou ce qui est généralement compris comme étant la gravitation et grâce à suppression de cette force ou son annulation, la voiture ne peut plus basculer d’un côté à d’autre du rail unique comme s’il était dans un vide ; les roues de pilotage dans leurs révolutions rapides détruisaient efficacement le prétendu pouvoir de gravitation, ou la force de pression atmosphérique ou quel que soit l’ influente puissance que cela puisse être, qui est à l’origine du fait que toutes les choses non soutenues tendent à tomber de haut en bas sur la surface de la terre ou sur le plus proche point de résistance.
La surprise de mon père et de moi-même fut indescriptible quand, en traversant la majestueuse magnificence d’un hall spacieux, nous avons été finalement conduit devant le très Grand prêtre, régnant sur toute la région.
Il était richement vêtu et beaucoup plus grand que ceux qui se trouvaient autour de lui et il ne pouvait pas avoir moins de quatorze (4,26m) ou quinze pieds de haut (4,57m) .
La pièce immense, dans laquelle nous avons été reçus, semblait être constituée finement de solides blocs d’or abondamment incrustés de bijoux d’un étonnante brillance.
La ville « d’Eden » se situait dans ce qui semblait être une belle vallée, mais, en fait, elle dominait le plateau de montagne le plus élevé du Continent Intérieur, de plusieurs miles pieds plus haut que n’importe quelle partie de la campagne environnante.
C’est la place la plus belle que j’ai jamais contemplée dans tous mes voyages.
Dans ce jardin surélevé toutes sortes de fruits, des vignes, des arbustes, les arbres et des fleurs grandissaient dans une abondance notoire.
Dans ce jardin, quatre fleuves prennent leur source dans une fontaine artésienne puissante.
Ils se divisent et coulent dans quatre directions.
Cette place est appelée par des habitants « le nombril de la terre », ou le commencement, « le berceau de la race humaine ».
Les noms des rivières sont l’Euphrate, le Pison, le Gihon et le Hiddekel.
(Puis L’Eternel Dieu planta un jardin d’Eden…et fit pousser du sol des arbres de toute espèce agréables à voir et bons à manger.
Le livre de la Genèse II -(8-9).)
L’insoupçonnable nous attendait dans ce palais de beauté, lorsque nous avons retrouvé notre petit bateau de pêche.
Il avait été apporté devant le Grand prêtre, parfaitement conservé dans sa forme, tout à fait comme on l’avait sorti de l’eau, ce jour où il a été chargé à bord du bateau par les gens qui nous avaient découverts sur la rivière plus d’une année auparavant.
On nous a accordé une audience de plus de deux heures avec ce grand dignitaire, ayant de bonnes dispositions et une aimable prévenance.
Il s’est montré très enthousiaste, en nous posant de nombreuses questions qui continuellement revenaient sur les éléments qui avaient échappés à la sagacité de ses émissaires.
A la fin de l’entrevue, il nous a suscité notre satisfaction, en nous demandant si nous aurions voulu rester dans son pays ou si nous aurons préféré retourner au monde « extérieur », suggérant que le voyage de retour, couronné de succès, était possible à travers les barrières formées par les ceintures de glaces qui encerclent les ouvertures du nord et du sud de la terre.
Mon père a répondu : « Il nous serait agréable, mon fils et moi, de visiter votre pays et de voir votre peuple, vos universités et vos palais de musique et d’art, vos grands domaines, vos merveilleuses forêts de bois de construction;
Puis après que nous ayons eu ce privilège appréciable, nous aimerions essayer de retourner à notre maison sur la surface « extérieure » de la terre.
Ce fils est mon seul enfant et ma bonne épouse devrait être lasse d’attendre notre retour. »
« Je crains que vous ne puissiez jamais retourner », a répondu le Grand prêtre en chef, « parce que la voie est la plus dangereuse.
Cependant, vous visiterez les pays différents avec Jules Galdea comme escorte et il vous sera accordé chaque fois courtoisie et bonté.
Dès que vous serez prêts à entreprendre un voyage de retour, je vous assure que votre bateau qui est exposé ici, sera mis à l’eau à l’embouchure de la rivière Hiddekel, et nous vous souhaiterons bon voyage sous la protection de Jéhovah. »
Ainsi terminé notre seule entrevue avec le Grand prêtre ou le Haut Dignitaire du continent.
Fin de la troisième partie
Agharta : Voyage à l’intérieur de la Terre creuse : partie 4
Dans le monde intérieur
Nous avons appris que les Hommes ne se mariaient pas avant qu’ils aient atteint la période d’âge allant de soixante-quinze à cent ans et que l’âge auquel les femmes convolaient était légèrement inférieur et que des hommes et des femmes vivent fréquemment de six à huit cents ans et dans quelques cas beaucoup plus.
Josephus a dit :
« Dieu a prolongé la vie des patriarches qui ont précédé le déluge et la fois à cause de leurs vertus et aussi pour leur donner l’occasion de perfectionner les sciences de géométrie et l’astronomie, qu’ils avaient découvertes et qu’ils n’auraient pas pu faire s’ils n’avaient pas vécu 600 ans, car c’est seulement après cette période de 600 ans que la grande année s’accomplit. » – Flammarion, Mythes Astronomiques, Paris p. 26
Pendant l’année suivante nous avons visité beaucoup de villages et villes, les principales villes étant Nigi, Delfi, Hectea et mon père fut sollicité pas moins d’une demi-douzaine fois afin de revoir les cartes qu’il avait ébauchées à partir des croquis où figurait le partage des terres et des eaux sur la surface « extérieure » de la terre.
Je me souviens entendre mon père faire la remarque que le peuple de géants de la terre du « Dieu qui fume » avait presque, une idée aussi précise de la géographie de la surface « extérieure » de la terre que celle qu’aurait eu un professeur moyen d’université de Stockholm.
Dans nos voyages nous sommes parvenus à une forêt d’arbres gigantesques, près de la ville de Delfi.
Si la Bible avait dit qu’il y avait des arbres imposants plus de trois cents pieds (91m) de hauteur et plus de trente pieds (9,1m) de diamètre, grandissant dans le Jardin d’Eden, les écrivains Ingersoll, Tom Paine et Voltaire auraient sans aucun doute qualifié cela de mythe.
Mais si l’on nous parle des séquoia gigantea de Californie, on peut dire que ces arbres géants de Californie sont bien minuscules et insignifiants si on les compare avec les arbres Goliaths de la forêt du continent intérieur, où abondent des arbres puissants de 800 à 1000 pieds (243m à 305m) de hauteur et de 100 à 120 pieds (30m à 37m) de diamètre qui sont de plus innombrables dans des forêts se prolongeant sur des centaines de miles dans l’arrière pays jouxtant la mer.
Les gens ont des goût musicaux très poussés et sont à un degré remarquable versés dans les arts et sciences, particulièrement la géométrie et l’astronomie.
Leurs villes sont équipées d’énormes palais de musique, où souvent pas moins de vingt-cinq mille voix vigoureuses de ce peuple de géants résonnent en avant dans des chœurs puissants exécutant des symphonies les plus sublimes.
Nous supposons que les enfants ne suivent pas les institutions culturelles avant qu’ils n’aient atteint l’âge de vingt ans.
Alors leur vie scolaire commence et continue pendant trente ans, dont dix sont uniformément consacrés par tous les deux sexes à l’étude de la musique.
Leurs vocations principales sont l’architecture, l’agriculture, l’horticulture, le levage des troupeaux énormes de bétail et la construction moyens de transports particuliers à ce pays, pour voyager sur la terre et sur l’eau.
Par quelque dispositif que je ne peux pas expliquer, ils gardent le contact entre eux, en restant en communion avec les parties les plus éloignées de leur pays, grâce à des liaisons « atmosphériques ».
Tous les bâtiments sont érigés avec une considération spéciale privilégiant la force, la durée, la beauté et la symétrie et avec un style architectural qui attire souverainement l’œil de chacun que je n’ai jamais observé ailleurs.
Environ les trois quart de la surface « intérieure » est formée de terre et le dernier quart est formé d’eau.
Il y a de nombreux fleuves de taille énorme, quelques uns se dirigeant vers le nord et d’autres vers le sud.
Certains de ces fleuves ont trente milles de large et c’est en dehors de ces voies navigables énormes, aux extrémités du nord et du sud de la surface « intérieure », dans des régions où des températures s’abaissent fortement , que les icebergs formés d’eau douce se constituent.
Ils sont alors poussés au dehors dans la mer comme des langues énormes de glace, par des poussées brutales et hors normes d’eaux turbulentes qui, deux fois chaque année, balayent tout en avant eux.
Nous avons vu d’innombrables spécimens d’oiseaux vivants, pas plus grand que ceux rencontrés dans les forêts de l’Europe ou l’Amérique.
Il est bien connu que lors des quelques dernières années, toute une série d’espèces d’oiseaux ont quitté la terre.
Dans un article récent un auteur révèle à ce sujet: « Presque chaque année on voit une extinction finale d’une ou plusieurs espèces d’oiseau.
De quatorze variétés d’oiseaux, trouvés, il y a de cela un siècle, dans une île isolée – l’île des Antilles de Saint -Thomas – huit doivent maintenant être considérées comme manquantes.
» N’est-il pas possible que ces espèces disparues d’oiseaux quittent leurs nids du monde extérieur, sans qu’ils puissent venir trouver un asile ailleurs que dans le « dans le monde intérieur » ?
Que ce soit à l’intérieur des montagnes, ou le long du bord de mer, nous avons trouvé une vie abondante d’oiseaux.
Quand ils étendent leurs grandes ailes certains des oiseaux ont semblé mesurer trente pieds de large (9,14 m).
Ils sont d’une grande variété et très colorés.
On nous a permis de monter sur le bord d’une roche et d’examiner un nid d’œufs.
Il y avait cinq dans le nid, dont chacun était au moins de deux pieds (61 cm) dans la longueur et quinze pouces (38cm) de diamètre.
Après être restés dans la ville de Hectea pendant environ une semaine, le Professeur Galdea, nous a conduits sur un îlot, où nous avons vu des milliers de tortues, le long du rivage sablonneux.
J’hésite à révéler la taille de ces grandes créatures. elles mesuraient de vingt-cinq à trente pieds de long (de 7,60m à 9,14 m), de quinze à vingt pieds de large (4,57 à 6,09m) et bien sept pieds ( 2,13 m ) dans la hauteur.
Quand l’une d’entre elles a étiré son cou pour sortir sa tête, elle avait l’apparence affreuse de quelque monstre marin.
Les conditions étranges « du monde intérieur », sont favorables non seulement aux prairies énormes d’herbes luxuriantes, les forêts d’arbres géants et toute sorte de vie végétale, mais aussi à la merveilleuse vie animale.
Un jour nous avons vu un grand troupeau d’éléphants.
Il a dû y avoir eu cinq cents de ces monstres tonitruants, avec leurs trompes ondulantes et toujours agitées.
Ils déchiraient des d’énormes branches d’arbres et piétinaient des petites pousses comme le ferait une brosse de noisetier.
Ils faisaient en moyenne plus de 100 pieds (30,48m) de long et de 75 à 85 (22, 86m à 25,90 m) de haut.
Il me semblait, alors que je regardais ce merveilleux troupeau d’éléphants géants, que je me retrouvais de nouveau dans la bibliothèque municipale de Stockholm, où j’avais passé beaucoup de temps à étudier les merveilles de l’ère du Miocene.
J’étais rempli d’un silencieux étonnement et mon père restait sans voix sous l’effet de la crainte.
Il me saisit le bras en guise de soutien protecteur, comme si sa craintive appréhension allait nous rattraper.
Nous étions comme deux atomes dans cette grande forêt et, heureusement, ce troupeau énorme d’éléphants ne nous a pas aperçus et ils ont dérivé plus loin, en suivant un leader comme fait un troupeau de mouton.
Ils ont brouté l’ herbe jeune qu’ils ont rencontrée dans leur déplacement et ont de temps en temps secoué le firmament avec leur mugissement profond .
« De Plus, il y avait un grand nombre d’éléphants dans l’île :
Et il y avait de quoi nourrir les animaux de toute sorte.
Aussi quelles que soient les choses parfumées qui existent sur la terre, soit des racines, ou de l’herbage, soit des bois, soit venant de la distillation des fleurs ou des fruits, tout cela a grandi et a prospéré sur cette terre. » – le Cratyle de Platon. »
Il y a une brume légère qui monte de la terre chaque nuit et il pleut invariablement une fois chaque vingt-quatre heures.
Cette grande humidité ainsi que la lumière et la chaleur électriques re-vivifiantes entrent en ligne de compte, peut-être pour justifier la végétation luxuriante, tandis que l’air électrique fortement chargé et la régularité des conditions climatiques peuvent être grandement à l’origine de la croissance géante et la longévité de toute la vie animale.
Par endroits le fond des vallées s’étendait loin sur de nombreux milles dans chaque direction.
Le « Dieu qui fume », dans sa lumière blanche claire, regardait calmement en bas.
Il y avait une condensation en air électriquement surchargé qui chatouillait la joue aussi doucement qu’un fuyant chuchotement.
La nature chantait une berceuse dans le murmure faible de vents dont le souffle était doux avec le parfum de bourgeons et de fleur.
Après avoir passé assurément plus d’un an en visitant de nombreuses de villes du monde « intérieur » et beaucoup de pays intermédiaires et plus de deux ans s’étaient écoulés depuis l’époque où nous avions été embarqués dans le grand bateau d’exploration sur le fleuve, nous avons décidé, encore une fois, de tenter nos chances sur la mer et d’ essayer de regagner la surface « extérieure » de la terre .
Nous avons fait connaître nos souhaits et ils ont été à contre-cœur, mais promptement suivis.
Nos hôtes ont offert à mon père, dans sa demande, des cartes diverses montrant la surface « intérieure » entière de la Terre, ses villes, ses océans, ses mers, ses fleuves, ses golfes et ses baies.
Ils aussi ont généreusement offert de nous donner tous les sacs de pépites d’or – certains d’entre eux aussi grand que l’œuf d’une oie – que nous avons désiré essayer d’emporter avec nous dans notre petite barque de pêche.
En temps voulu nous sommes retournés à Jehu, où nous sommes restés un mois dans l’aménagement et la révision de notre petit sloop de pêche.
Après que tout soit prêt, le même bateau « Naz » qui nous avait à l’origine découverts, nous a pris à bord et nous à conduit jusqu’à la bouche de la rivière Hiddekel.
Après que nos frères géants nous aient organisé l’appareillage de notre petite embarcation , ils ont cordialement manifesté leurs grands regrets pour la séparation et ont montré beaucoup de sollicitude pour notre sécurité.
Mon père a juré par les Dieux Odin et Thor qu’il retournerait sûrement de nouveau dans une année ou deux et leur ferait une autre visite.
Et ainsi nous leur avons fait nos adieux.
Nous avons préparé et hissé notre voile, mais il y avait peu de brise.
Nous avons bénéficié de ce calme pendant une heure après que nos amis géants nous aient quitté et aient amorcer leur voyage de retour.
Les vents soufflaient constamment au sud, c’est-à-dire qu’ils soufflaient de l’ouverture nord de la Terre vers ce que nous savions être le sud, mais que, selon la pointe de l’aiguille de notre boussole, correspondait directement au nord.
Pendant trois jours nous avons essayé de naviguer et de nous battre contre le vent, mais en vain. Sur quoi mon père a dit :
« Mon fils, retourner par le même itinéraire que nous sommes entrés est impossible à cette époque de l’année.
Je me demande pourquoi nous n’y avons pas pensé auparavant.
Nous avons été ici presque deux années et demi ;
Donc, c’est la saison où le soleil commence à briller par l’ouverture sud de la Terre.
La longue nuit froide s’étend actuellement sur la région du Spitzberg. »
« Que doit-on faire ? » ai-je demandé.
« Il y a seulement une chose que nous pouvons faire « a répondu mon père, « et c’est d’ aller vers le sud. »
En conséquence, il a viré de bord l’embarcation , a cargué à fond les voiles et a pris le départ en suivant le nord de boussole, mais, en fait, en se dirigeant directement vers le sud.
Le vent était fort et il nous semblait que nous fussions poussés par un courant qui nous emportait avec une rapidité remarquable dans la même direction.
Après exactement quarante jours, nous sommes parvenus à Delfi, une ville que nous avions visité en compagnie de nos guides Jules Galdea et sa femme, près de la bouche du fleuve Gihon.
Nous nous y sommes arrêtés pendant deux jours et avons reçu la meilleure hospitalité par les mêmes gens qui nous avaient accueillis lors de notre ancienne visite.
Nous avons fait quelques provisions supplémentaires et avons de nouveau mis la voile, en suivant dûment le nord indiqué par l’aiguille.
Dès notre arrivée à l’extérieur de la Terre, nous sommes passés au travers d’un canal étroit qui a semblé être un boyau séparant deux contreforts considérables de terre.
Il y avait une belle plage à notre droite et nous avons décidé de la reconnaître.
Mouillant l’ancre, nous avons regagné la rive à pied pour nous reposer pendant un jour avant de continuer notre dangereuse expédition vers l’ extérieur.
Nous avons construit un feu , que nous alimenté de quelques bouts flottants de bois sec.
Tandis que mon père marchait le long du rivage, j’ai préparé un repas apprécié avec les provisions apportées.
Il y avait une lumière douce, que mon père attribua au soleil brillant dans de l’ouverture du sud de la Terre.
Cette nuit nous avons dormi profondément et nous nous sommes éveillés le matin suivant tout régénérés comme si nous avions étés dans nos propres lits à Stockholm.
Après le petit déjeuner nous avons commencé à faire un tour pour découvrir l’intérieur de la région, mais n’étions pas partis loin quand nous avons aperçu quelques oiseaux que nous avons reconnus immédiatement, comme appartenant à la famille de pingouin.
Ce ne sont pas des oiseaux volants, mais des nageurs excellents et de taille énormes , avec une blanche poitrine, de courtes ailes, la tête noire et un long bec pointu.
Il atteignent facilement neuf pieds de haut (2,73m) . Ils nous ont regardés un petit peu surpris et se sont, peu de temps après, dandinés, au lieu de marcher, vers l’eau et se sont éloignés à la nage dans la direction du nord .
« Les nuits ne sont jamais si sombres aux pôles que dans d’autres régions, car la lune et les étoiles semblent posséder deux fois plus la lumière et de brillance.
De plus, il y a une lumière continue, et des nuances diverses, dont le jeu est parmi les phénomènes les plus étranges de nature. » – l’Astronomie de Rambrosson.
Les événements qui sont arrivés pendant les cent jours ou plus suivants sont indescriptibles.
Nous étions sur une mer ouverte et sans glace. Nous avons estimé être au mois de Novembre ou de Décembre et nous savions que le prétendu Pôle antarctique était tourné vers le soleil.
Donc, en quittant l’électrique lumière interne du « Dieu qui fume » et sa chaleur affable, nous devrions rencontrer la lumière et la chaleur du soleil extérieur, brillant par l’ouverture de sud de la Terre.
Nous ne nous trompions pas.
« le fait qui donne le phénomène de l’aurore polaire, sa plus importance consiste en ce que la Terre devient auto-lumineuse; cela, en plus de la lumière venant du corps central ainsi qu’il en est d’une planète, lui confère la capacité de supporter un processus approprié, qui lui est propre . » – Humboldt.
Parfois, notre petite embarcation , conduit par le vent qui était continu et persistant, plongeait au travers des eaux comme une flèche.
En effet, aurions-nous rencontré une roche cachée ou un obstacle, notre petit navire se serait fendu en mille morceaux.
Enfin nous avions pris conscience que l’atmosphère devenait décidément plus froide et, quelques jours plus tard, les icebergs ont été aperçus loin à gauche.
Mon père affirmait et correctement, que les vents qui gonflaient nos voiles venaient du climat chaud de l’intérieur.
Le temps de l’année était certainement le plus propice pour nous pour faire notre saut pour le monde « extérieur » et essayer de courir à toute allure notre sloop de pêche par les canaux ouverts de la zone gelée qui entoure les régions polaires.
Nous fûmes bientôt parmi les blocs de glace et comment notre petit bateau a passé les canaux étroits et a échappé à l’écrasement, je ne saurais le dire.
La boussole a exécuté les mêmes mouvements désordonnées et fous, dans le passage sur la courbe du sud ou sur le bord de la carapace de la terre, qu’elle avait montrés lors notre entrée par le nord .
Elle tournoyait , et plongeait comme une chose possédée du démon.
(Le Capitaine Sabine, à la page 105 dans « Des Voyages dans les Régions arctiques, » dit :
La détermination géographique de la direction et l’intensité des forces magnétiques aux points différents de la surface de la terre a été considérée comme un objet digne de recherche particulière.
Pour examiner dans différentes régions du globe, la déviation, l’inclination et l’intensité de la force magnétique et les variations périodiques et séculaires de ces dernières ainsi que leurs relations mutuelles et leurs inter-dépendances, seuls des observatoires concernant l’étude du champ magnétique devraient être dûment installés » .)
Un jour comme je regardais paresseusement les eaux claires, par dessus le bord du sloop, mon père a crié : « Ecueil par bloc, droit devant ».
En regardant vers l’avant, j’ai aperçu au travers d’ une brume qui se dissipait, un objet blanc nous surplombant de plusieurs centaines de pieds haut, coupant complètement notre avance.
Nous avons descendu la voile immédiatement et pas assez tôt.
Quelques instants après, nous nous sommes trouvés coincés entre deux icebergs monstrueux. Chacun d’eux pressurait et raclait son énorme voisin de glace. Ils ressemblaient à deux Dieux guerriers luttant pour la suprématie. Nous nous sommes alarmés sérieusement.
En effet, nous étions en première ligne d’une bataille royale; le bruit tonitruant du grincement de la glace ressemblait à des tirs continus d’artillerie.
Les blocs de glace plus grand qu’une maison étaient fréquemment soulevés de cent pieds par la force puissante de la pression latérale; ils frissonnait et se balançaient en avant et en arrière pendant quelques secondes, pour venir ensuite s’effondrer avec un hurlement assourdissant et disparaître dans l’écume des eaux.
Ainsi, pendant plus de deux heures, cette confrontation des géants de glace a continué.
Il nous a semblé que c’était, pour nous, la fin.
La pression de la glace était énorme et bien que nous n’ayons pas été coincés dans la partie dangereuse du goulot d’écrasement et que nous étions sauvés pour l’instant, cependant le soulèvement et l’arrachement des tonnes de glace qui se précipitaient ici et là dans les profondeurs aqueuses nous faisaient frissonner de peur.
Finalement, à notre grande joie, le frottement des blocs de glace a cessé et après quelques heures, la grande masse de glace se divisa lentement, comme si la Providence avait agit, et directement avant nous s’étendait un chenal ouvert.
Devons-nous nous aventurer avec notre petite embarcation dans cette ouverture ?
Si la pression apparaissait de nouveau, notre petit sloop, aussi bien que nous-mêmes seraient envoyés dans le néant.
Nous avons décidé de saisir la chance et, en conséquence, nous avons hissé la voile à la faveur une brise favorable et nous sommes bientôt partis comme un cheval de course, affrontant ce chenal étroit inconnu d’eau libre.
Fin de la partie 4
Agharta : Voyage à l’intérieur de la Terre creuse : partie 5
Parmi les blocs de glace
Pendant les quarante-cinq suivants jours, nous avons employé notre temps à esquiver des icebergs et à rechercher les passages formant un chenal ;
En effet, si nous n’avions pas été favorisé par un vent fort du sud et un petit bateau, je doute que cette histoire n’ait jamais pu être rapportée au monde.
Enfin, un matin mon père me dit :
« Mon fils, je pense que nous devrions voir notre maison.
Nous sommes presque sortis de la glace.
Vois l’eau libre s’étend devant nous. »
Cependant, il y restaient quelques icebergs qui flottaient au loin vers le nord dans l’eau libre, toujours par devant de nous de chaque côté, s’ étirant sur de nombreux de milles.
Directement devant nous et suivant la boussole, qui s’était maintenant redressée, plein nord, il y avait une haute mer. « Quelle merveilleuse histoire nous devrons raconter aux gens de Stockholm », a continué mon père, tandis qu’un regard plein d’enthousiasme, bien excusable, illuminait son honnête visage.
« Et pense aux des pépites d’or entassées dans la cale » J’ai adressé des mots aimables d’éloge à mon père, non seulement pour sa ténacité et son endurance, mais aussi pour son audacieux courage d’ explorateur à la recherche de découvertes, et pour avoir entrepris ce voyage qui va maintenant avoir une fin couronnée de succès.
Je lui étais aussi reconnaissant, d’avoir amassé la provision d’or que nous ramenions à la maison.
Tandis que nous nous félicitions sur l’abondance des vivres et de l’eau que nous avions encore à notre disposition et sur tous ces dangers auxquels nous avions échappé, nous avons été choqués par une explosion des plus terrifiantes, qui provenait de l’éclatement d’une montagne énorme de glace.
C’était un grincement assourdissant comme le tir d’une douzaine de canons.
Nous naviguions à ce moment là à grande vitesse et nous sommes arrivés aux abords d’un iceberg monstrueux qui était selon toute apparence aussi immobile qu’une île rocailleuse.
Il nous a semblé, cependant, que l’iceberg s’était fendu et cassé isolément, et l’équilibre du monstre, le long duquel nous naviguions, avait été compromis et il commençait à pencher dans notre direction.
Mon père a rapidement pressenti le danger avant que je n’aie compris ses terribles éventualités.
L’iceberg se prolongeant de plusieurs centaines de pieds sous l’eau, a basculé, et la partie émergeant de l’eau, a attrapé notre sloop comme un levier sur son point d’appui et l’a projeté dans l’air comme si cela avait été un ballon de football.
Notre bateau retomba sur l’iceberg, qui entre temps avait tourné et nous présentait alors maintenant son sommet.
Mon père était toujours dans le bateau prisonnier des cordages du gréement alors que moi j’avais été éjecté à près de 20 pieds ( 6,1 m) de là.
Je me suis rapidement remis sur pieds et je criai à mon père, qui a répondu : « ça va » . À ce moment même, une vision se présenta à mon esprit.
Horreur sur horreur!
Le sang s’est glacé dans mes veines.
L’iceberg était toujours en mouvement et son énorme poids et la force de son retournement allaient causer temporairement son immersion.
J’ai parfaitement réalisé quel tourbillon aspirant, il allait produire dans l’élément liquide chaque côté de lui.
Les eaux se précipiteraient dans la dépression dans toute leur fureur, comme des loups blancs impatients sur une proie humaine.
Dans ce moment suprême d’angoisse mentale, je pense à jeter un coup d’œil à notre bateau, qui était couché sur son côté et je me demandais s’il pourrait éventuellement se redresser sur lui-même et si mon père allait pouvoir s’en sortir.
Est-ce que c’était la fin de nos luttes et aventures ?
Était-ce la mort ?
Toutes ces questions furent projetées dans mon esprit en une fraction d’une seconde et un moment plus tard j’ai été confronté à une question de vie et de mort.
Le lourd monolithe de glace a coulé au-dessous de la surface et les eaux glaciales ont bouillonné autour de moi dans une colère frénétique.
J’étais dans une soucoupe, avec les eaux versantes de partout.
Quelques instants plus tard et j’ai perdu connaissance.
Quand j’ai partiellement récupéré mes sens et que je me réveillai de mon évanouissement d’homme à demi-noyé, je me suis trouvé humide, raide et presque gelé, étendu sur l’iceberg.
Mais il n’y avait aucune trace de mon père ou de notre petit sloop de pêche.
Le monstrueux iceberg s’était redressé et en s’équilibrant de nouveau, il avait soulevé sa tête peut-être de cinquante pieds au-dessus des vagues.
Au sommet de cette île de glace, s’étendait un plateau , mesurant peut-être une demi acre. (environ 2500 m2)
J’aimais bien mon père et j’ ai été frappé de chagrin au terrible fait de sa mort.
Je m’insurgeai contre le destin, qui ne m’avait pas permis de m’endormir avec lui dans les profondeurs de l’océan.
Finalement, je me suis remis sur mes pieds et j’ ai regardé autour de moi.
Le dôme couleur pourpre du ciel surplombait le vert océan sans bornes et seulement un iceberg occasionnel était perceptible. Je sombrai cordialement dans le désespoir le plus profond.
Je traversai prudemment l’iceberg pour rejoindre l’autre côté, espérant que notre sloop s’y était redressé. Ai-je osé penser que mon père vivait toujours ?
Ce n’était qu’une lueur d’espoir qui a jailli dans mon cœur.
Mais l’attente faisait bouillir mon sang dans mes veines comme le ferait un stimulant rare passant par chaque fibre de mon corps.
J’ai rampé jusqu’au côté abrupt de l’iceberg et j’ai regardé fixement loin vers le bas, espérant, espérant toujours .
Alors j’ai fait le tour de l’iceberg, parcourant chaque parcelle de la piste et ainsi j’ai continué à tourner et tourner encore .
Une partie de mon cerveau devenait certainement fêlée, tandis que l’autre partie, jusqu’à aujourd’hui, était parfaitement raisonnable.
Je réalisai que j’avais fait le circuit d’une douzaine de fois et tandis qu’une partie de mon intelligence savait avec force raison qu’il n’y avait pas le moindre espoir, cependant une aberration fascinante étrange et ensorcelée me contraignait toujours à la séduction de l’espérance.
L’autre partie de mon cerveau a semblé me dire que tandis qu’il n’y avait aucune possibilité de mon père soit encore vivant, si je m’arrêtais d’exécuter le circuit, si je faisais une pause pendant un simple moment, ce serait la admettre la défaite et, devrais-je faire cela, je me sentirais devenir fou.
Ainsi, heure après heure j’ai tourné et tourné autour de l’iceberg, craignant de m’arrêter pour me reposer, bien que physiquement impuissant de poursuivre plus longuement.
Oh! comble de l’horreur des horreurs!
Être jeté loin dans cette large étendue d’eau, sans alimentation ou boisson et abandonné seulement sur ce traite d’iceberg comme irrémédiable lieu de séjour.
Mon cœur m’avait laissé choir et tout éventuel espoir faisait place au le désespoir le plus noir.
Alors la main du Sauveur s’est étendue jusqu’à moi et le calme d’une solitude moribonde devenant rapidement insupportable a été soudainement violé par le signal du tir d’une arme à feu.
J’ai scruté les alentours, dans ma stupéfaction effrayée, et j’ai vu, à moins d’un demi-mille au loin, un navire de pêche à la baleine venant vers moi, plein voile.
Évidemment mon remue-ménage incessant sur l’iceberg avait attiré leur attention.
En s’approchant , ils mirent à l’eau une barque et, descendant prudemment au bord de l’eau, je fus sauvé et un peu plus tard, hissé à bord du baleinier.
J’ai constaté que c’était le baleinier écossais, « l’Arlington » qui avait quitté Dundee en Septembre et avait mis le cap immédiatement pour l’Antarctique, à la recherche de baleines.
Le capitaine, Angus MacPherson, semblait très affable, mais au sujet de la discipline, comme je l’ai assez tôt appris, il était inflexible.
Quand j’ai essayé de lui dire que je venais « de l’intérieur » de la Terre, le capitaine et son second se sont regardés, ont dodiné de la tête et ont insisté sur le fait que je devais être mis dans une couchette sous la surveillance stricte du médecin de bord.
J’étais très faible par manque de nourriture et je n’avais pas dormi pendant beaucoup d’heures.
Cependant, après le repos de quelques jours, je me suis levé un matin et me suis habillé sans demander à la permission du médecin ou à quelqu’un d’ autre et leur ai dit que j’étais aussi raisonnable que tout un chacun.
Le capitaine m’a fait demandé et m’a de nouveau interrogé au sujet de ma provenance et comment je suis arrivé à être seul sur un iceberg dans le loin Océan Antarctique.
J’ai répondu que je venais de sortir « de l’intérieur » de la Terre et j’ai continué à lui dire comment mon père et moi-même étions entrés par chemin du Spitzberg et comment nous en étions sortis par chemin du Pôle Antarctique, sur quoi j’ai été mis dans des fers.
J’ai après entendu le capitaine dire à son second que j’étais aussi fou qu’un lièvre de Mars et que je devais rester emprisonné jusqu’à ce que je soit assez raisonnable pour donner un compte-rendu véridique de mon histoire.
Finalement après beaucoup supplications et beaucoup de promesses, j’ai été libéré de mes fers.
J’ai, dès lors, décidé d’inventer quelque histoire qui satisferait le capitaine et de ne jamais me référer encore à mon voyage dans la terre « du Dieu qui fume », au moins avant que je ne sois sûr d’être parmi des amis.
Une quinzaine de jours plus tard, on m’a permis de prendre place parmi les marins.
Un peu plus tard le capitaine m’a demandé une explication.
Je lui ai dit que mon expérience avait été si horrible que je craignais que ma mémoire eu à en souffrir et je l’ai prié de remettre la question à plus tard, pendant encore quelque temps.
« Je pense que vous vous remettez considérablement », a-t-il dit, « mais vous n’êtes pas encore assez remis de votre choc ».
« Permettez moi de faire le travail qu’il vous plaira de me commander », ai-je répondu, « et s’il ne vous indemnise pas suffisamment, je vous payerai immédiatement à mon arrivée à Stockholm – jusqu’au dernier penny « .
Ainsi la question est restée en suspens.
En retrouvant finalement Stockholm, comme je l’ai déjà rapporté, j’ai constaté que ma bonne mère avait rejoint le monde de la félicité depuis plus d’une année auparavant.
J’ai aussi dit comment, plus tard, la trahison d’un parent m’a placé dans une maison de fous, où je suis resté pendant vingt-huit ans – des années apparemment éternelles – et, toujours plus tard, après ma sortie, comment j’ai retrouvé la vie d’un pêcheur, après cela assidûment pendant vingt-sept ans, alors comment je suis venu en Amérique et finalement en Los Angeles, dans la Californie.
Mais tout cela ne peut être que d’un intérêt mineur pour le lecteur.
En effet, il me semble que l’apogée de mes merveilleux voyages et de mes aventures étranges a été atteinte quand le voilier écossais m’a recueilli sur un iceberg sur l’Océan Antarctique.
Fin de la partie 5
Agharta : Voyage à l’intérieur de la Terre creuse : partie 6
Conclusion
En concluant cette histoire de mes aventures, je veux déclarer que je crois fermement que la science est encore dans sa petite enfance concernant la cosmologie de la terre.
Il y a tant de choses non appréciées par la connaissance officielle du monde d’aujourd’hui et qui le resteront longtemps encore ainsi, tant que la terre « du Dieu qui fume » ne sera pas connue et reconnue par nos géographes.
C’est la terre d’où sont venus les grands rondins de cèdre qui ont été trouvés par des explorateurs dans des eaux libres loin sur le bord la croûte nordique de la terre et aussi les corps des mammouths dont les os sont trouvés dans des lits énormes sur la côte Sibérienne.
Des explorateurs du nord ont fait beaucoup pour cette reconnaissance.
Sir John Franklin, Heaven Grinnell, Sir John Murray, Kane, Melville, Hall, Nansen, Schwatka , Greely, Peary, Ross, Gerlache, Bernacchi, Andree, Amsden, Amundson et d’autres se sont tous efforcés de prendre d’assaut la citadelle gelée de mystère.
Je crois fermement qu’Andree et deux compagnons courageux, Strindberg et Fraenckell, qui ont navigué loin dans le ballon « Oern » de la côte du nord-ouest du Spitsberg ce dimanche après-midi du 11 juillet 1897, sont maintenant à « l’intérieur » du monde et sont sans aucun doute bien considérés comme mon père et moi-même l’ont été par le bon peuple de géants peuplant le Continent Atlantique intérieur.
(Olaf Jansen fait ici allusion à la perte de l’équipage de ce ballon, hélas retrouvé le 6 Août 1930 par le navire norvégien d’exploration « le Bratvag », sur l’île Blanche, à environ deux cents Km au nord-Est du Spitzberg .
L’équipage mal préparé était mort de froid, de dénutrition et de fatigue.
Olaf Jansen décédé en 1908 et il ne pouvait connaître ce tragique épilogue de 1930: Note du traducteur.)
Ayant, humblement, consacré des années à étudier ce problème, je suis bien mis au courant des définitions acceptées sur la gravitation, et aussi bien sur la cause de l’attraction de l’aiguille magnétique, et je suis prêt à dire que je crois fermement que l’aiguille magnétique est influencée seulement par les courants électriques qui enveloppent complètement la terre comme un vêtement et que ces courants électriques inclus dans un circuit infini passent par l’ouverture cylindrique sud de la terre, puis se répandent par diffusion sur toute la surface « extérieure » et se précipitent follement dans leur course vers le Pôle arctique.
Et tandis que ces courants apparemment se précipitent dans l’espace à la courbe du bord de la terre, encore ils se répandent de nouveau sur la surface « intérieure » et continuent leur voie vers le sud le long de l’intérieur de la croûte de la terre, jusqu’à l’ouverture du prétendu pole Sud . »
(M. Lemstrom a conclu qu’une décharge électrique que l’on pourrait seulement voir au moyen du spectroscope avait lieu la surface du sol, tout autour de lui et à une certaine distance il apparaîtrait comme une faible lueur d’aurore, ces phénomènes de lumière pâle et flamboyante qui est quelques temps vus sur le sommet des Montagnes du Spitzberg. » – le Manuel arctique, p.739. )
Quant à la gravité, personne ne sait ce qu’elle est vraiment, parce qu’il n’a pas été décidé si c’est la pression atmosphérique qui cause que la pomme tombe, ou si, 150 milles au-dessous de la surface de la terre, censément à moitié chemin de la croûte de la terre, existe là quelque attraction d’aimant naturel puissante qui attire cette pomme.
Donc, le fait que cette dernière soit , quand elle se décroche de la branche de l’arbre, ou tirée ou poussée de haut en bas au plus proche du point de résistance, est inconnue aux étudiants de physique.
(Olaf Jansen n’a pas connu, évidemment, les théories d’Einstein sur la gravitation: note du trad. )
Monsieur James Ross a prétendu avoir découvert le pôle magnétique à environ soixante-quatorze latitude de degrés.
C’est faux – le pôle magnétique est exactement la moitié la distance par la croûte de la terre.
Ainsi, si la croûte de la terre est selon mon évaluation de trois cents milles dans l’épaisseur, alors le pôle magnétique est sans aucun doute cent cinquante milles au-dessous de la surface de la terre, peu importe où la mesure est prise.
Et à ce point particulier cent cinquante milles au-dessous de la surface, la gravité cessent, deviennent neutralisés; et quand nous passons en plus le point sur vers la surface « intérieure » de la terre, une attraction inverse augmente en progression géométrique lors des cent cinquante autre milles qui conduisent vers « l’intérieur » de la terre.
Ainsi, si un trou pouvait être foré vers le bas de la croûte de la Terre à Londres, Paris, New York, Chicago, ou Los Angeles, sur une distance de trois cents milles, il mettrait en relation les deux surfaces.
Tandis que l’inertie et le poids d’un corps lâché par ce trou de la surface « extérieure », le ferait dépasser de loin ce centre magnétique, encore, jusqu’à atteindre de la surface « intérieure » de la terre, il diminuerait graduellement sa vitesse, après avoir dépassé le point situé à mi-chemin, finalement s’arrêterait et retomberait immédiatement en arrière vers la surface « extérieure » et continuerait ainsi à osciller, comme le balancement soutenu d’un pendule, pour enfin se stabiliser sans bouger au centre magnétique, ou à ce point particulier exactement à la moitié la distance entre la surface « extérieure » et la surface « intérieure » de la terre.
La giration de la terre dans son tourbillonnement quotidien spiralé autour de son axe de rotation à la vitesse de plus de mille milles par heure, ou environ dix-sept milles par seconde en font un corps d’électro-production énorme, une machine énorme, un prototype puissant de la faible dynamo construite par les humains, qui, au mieux n’est qu’une pale imitation de l’original de la nature.
Les vallées de ce Continent Atlantis intérieur, bordant les eaux supérieures du nord le plus éloigné sont dans la saison couverte des fleurs les plus magnifiques et luxuriantes.
Pas seulement des centaines et des milliers, mais des millions, d’acres, dont le pollen où les fleurs sont transportés loin dans presque chaque direction par les girations en spirale de la terre et l’agitation du vent résultant dans ces régions et ce sont ces fleurs ou pollen en provenance de ces immenses zones florales de « l’intérieur » qui produisent les neiges colorées des régions arctiques qui ont ainsi subjugués les explorateurs du grand nord.
Kane, vol. I la page 44, dit : « Nous avons dépassé « les falaises Crisons » de Sir John Ross en matinée du 5 août. On pouvait voir les étendues de neige rouge dont on tire leur nom, clairement à la distance de dix milles de la côte. »
La Chambre, dans un compte-rendu de l’expédition en ballon d’Andree, à la page 144, dit : « dans l’île d’Amsterdam la neige est teintée de rouge sur une distance considérable et les érudits en ont ramassé pour l’examiner au microscope. cette neige présente, en fait, de certaines particularités; on pense qu’elle contient de très petites plantes.
Scoreby, chasseur célèbre de baleines , avait déjà remarqué cela.
» Sans aucun doute, cette nouvelle terre « de l’intérieur » est la maison, le berceau, de la race humaine et en raison des découvertes que nous avons faites , il nécessaire que cela puisse avoir des répercussions importantes sur toutes les théories antiques concernant les domaines physique, paléontologique, archéologique, philologique et mythologique.
La même idée de retour à la terre du mystère – au commencement même – à l’origine de l’ humanité – se trouve dans les traditions égyptiennes concernant les régions terrestres originelles des Dieux, des héros et des hommes, issues des fragments historiques de Manetho, entièrement vérifiées par les comptes-rendus historiques trouvés dans les fouilles plus récentes de Pompéi aussi bien que les traditions des Indiens Nord-américains.
Il est maintenant une heure du matin – le Nouvel An de 1908 est arrivé et après ces trois jours, j’ai enfin fini le compte-rendu de mes voyages et aventures étranges que je souhaite offrir au monde, je suis prêt, et même impatient, de recevoir le repos paisible qui j’en suis sûr, fera suite aux tracas et aux vicissitudes de mon existence.
Je suis très âgé et endurci par des aventures et des chagrins, et cependant je garde la richesse du peu d’amis que je me suis consolidé dans ma lutte pour mener une vie juste et droite.
Comme une histoire qui est presque racontée, ma vie arrive à son déclin.
J’ai le fort pressentiment que je ne verrai pas d’un autre soleil se lever.
Aussi je conclus ici mon message.
Olaf Jansen.
Agharta : Voyage à l’intérieur de la Terre creuse : partie 7
Postface de l’auteur
J’ai trouvé beaucoup de difficulté dans le déchiffrement et la rédaction des manuscrits d’Olaf Jansen.
Cependant, j’ai pris la liberté de restructurer seulement très peu de ses expressions et en agissant ainsi cela n’a nullement changé l’esprit ou la signification de son message.
D’autre part le texte original, n’a ni reçu d’ ajouts, ni subi de coupures .
Je suis dans l’impossibilité d’exprimer mon avis quant à la valeur ou la fiabilité des merveilleuses déclarations faites par Olaf Jansen.
La description ici donnée des pays étranges et les gens visités par lui, l’emplacement de villes, les noms et les directions de rivières et d’autres informations annexes, sont exactement conforme aux ébauches que ce vieux Scandinave m’a confiées à garder, lesquels dessins accompagnés du manuscrit seront donnés à une prochaine date, cela est mon intention, au « Smithsonian Institut » , afin de les préserver au bénéfice de ceux qui sont intéressés par les mystères » de l’extrême Grand Nord » – le cercle glacé du silence.
C’est certain qu’il y a beaucoup de choses dans la littérature Védique, dans « Josephus », « l’Iliade »et « l’Odyssée » d’Homère, « la Première Histoire de Civilisation chinoise » de Terrien de Lacouperie , « des Mythes Astronomiques » de Flammarion , « les Commencements de l’Histoire » de Lenormant , » la Theogonie » d’Hesiod, « les écritures » de Sir John Maundeville, « les histoires du Passé » de Sayce , pour en dire le minimum, qui sont étrangement en corrélation avec le texte apparemment incroyable trouvé dans le manuscrit jaune du vieux Scandinave, Olaf Jansen et qui est livré, maintenant, pour la première fois au monde.
Vidéo sur la terre creuse
La Terre est-elle Creuse ? Enquête scientifique par Jean-Michel Raoux
https://www.youtube.com/watch?v=0WyYNiLsi8M
Source :