Immanuel Velikovsky compare les récits bibliques des dix plaies d’Égypte, avec d’autres histoires et légendes de partout sur la planète, et il semble bien que toutes ces histoires parlent de la même chose, une catastrophe planétaire.
Voici un résumé et des passages du livre Monde en collision.
Non seulement des catastrophes similaires à celles décrites dans la Bible, sont arrivées à d’autres peuples sur la planète, mais aussi, ensuite, on retrouve les mêmes témoignages de nourriture tombées du ciel, la manne ou l’ambroisie.
Mondes en collision : Le cataclysme mondial, l’Hurakan et le Typhon
Nos deux mots pour décrire les pires phénomènes météorologiques, l’ouragan et le typhon, trouvent leurs origines dans cette catastrophe mondiale.
Ils appellent cet événement Taafanua. En arabe, c’est Tyfoon ou Tufan, et Ty-fong en chinois.
Le manuscrit Troano et d’autres documents Maya décrivent un cataclysme géant qui affecta toute la planète.
D’après ce qui y est écrit, l’océan s’abattit sur le continent, un terrible ouragan emporta toutes les villes et les forets, il y eu aussi des explosions volcaniques, des tornades gigantesques, des vents furieux qui changèrent la face de la terre après l’effondrement de montagne entière et la naissance de nouvelles.
Ce fut la fin de l’âge du monde, provoquée pour les indiens Maya par Hurakan (de ce nom vient le mot Ouragan)
Ce Hurakan détruisit la plus grande partie de la race humaine et fit s’éteindre de nombreuses espèces animales.
Il est dit dans le manuscrit que durant ce cataclysme, une sorte de résine tombait du ciel et alimentait les incendies violents qui ravageaient tout sur leur passage (la manne).
Pendant 5 jours entiers, à l’exception des volcans en éruptions et des incendies, le monde fut plongé dans l’obscurité et le soleil n’apparût pas.
Le thème de l’ouragan cosmique est reprit à plusieurs reprises dans les livres hindous (Veda) et perses (Avesta).
Le livre (Mondes en collision) fait aussi mentions de texte rabbiniques qui traitait également de vent d’Ouest prodigieusement violent qui durèrent 7 jours.
Là aussi, il est précisé que le monde était plongé dans les ténèbres. En plus de cela il est mentionné des inscriptions hiéroglyphiques situé dans le tombeau d’El-Arish décrivant 9 jours de bouleversement qui mirent fin au moyen empire.
De même dans l’épopée de Gilgamesh qui affirme que 6 jours et une nuit, le déluge et l’ouragan ne cessèrent de balayer la terre et que l’humanité périt presque entièrement.
Pareillement dans les légendes Maoris :
« Les vents puissants et les nuages épais et sombres se pourchassaient furieusement dans un fracas épouvantable. Ils se ruèrent sur la création et en leur sein était Tawhirima-tea, père des vents et tempêtes ».
Des légendes similaires sont connues chez les indigènes Paumotu en Polynésie :
« Quand les nouvelles îles furent pêchées, une étoile servit d’appât ».
Ils appellent cet événement Taafanua. En arabe, c’est Tyfoon ou Tufan, et Ty-fong en chinois.
Dans la mythologie Japonaise, la déesse soleil resta longtemps cachée dans une caverne céleste, effrayée par le Dieu tempête.
D’autres peuples sont cités encore :
Les polynésiens de l’île Takaofo, les bouddhistes, les Sumériens, Péruviens, Amérindiens, les Musulmans, Syriens…
Tout ceci n’est pas sans rappeler certains événements, comme l’ouverture de la mer rouge pour les Israélites,l‘Exode dans la bible.
Dans toutes ces cultures, les mêmes choses reviennent souvent :
Le vent, les éruptions, la disparition du soleil et le changement de la « configuration » du ciel et des astres. Velikovski pense que la cause serait une comète dont la tête aurait été aussi grosse que la terre et qui serait passée à une proximité suffisante de celle-ci.
L’effet de marée serait alors décuplé et et soulèverait les océans à des kilomètres de haut.
Ce passage entraînerait également un ralentissement ou même l’arrêt complet de la rotation de la terre.
La plupart des traditions de ces peuples insistent sur le fait que les eaux furent scindées, et soulevées à une très grande hauteur pour ensuite retomber sur les continents.
Géologiquement, cette théorie pourrait expliquer plusieurs choses.
Notamment qu’en maints endroits du monde, surtout dans le Nord, se dressent d’énorme blocs de pierre en une position telle qu’il aurait fallut une grande force pour les soulever et les transporter.
Parfois ces roches sont de compositions minérales absolument différentes de celle des roches avoisinantes, tout en s’apparentant par contre à des formations rocheuses éloignées de parfois plusieurs kilomètres.
Une autres ressemblances entre plusieurs de ces légendes est l’apparition d’un astre très lumineux qui suivit les ténèbres prolongées.
Il était rependu pour les savants de la première moitié du 19e d’associer toutes ces choses à d’énormes marées.
Mais quel phénomène aurait pu provoquer ces fameuses marées ?
La raison serait cette fameuse comète.
Les spectateurs de son passage y virent comme un gigantesque combat céleste, comme la manifestation de la volonté divine.
Il fut visible depuis toutes les parties du monde et s’imprima profondément dans l’imagination et la culture des peuples de la terre.
Quand la terre traversa les gaz, la poussière et les météorites de la queue de la comète, elle fut entravée dans sa rotation et son orbite fut déformé.
La tête de la comète elle se serait apparemment enflammée après son passage à côté du soleil.
Par suite de la proximité avec la terre, la comète aurait dévié de son orbite et pendant un certains temps aurait suivit celle de la terre.
Le gros globe s’éloigna puis de nouveau se rapprocha, enveloppée de gaz sombre ressemblant à des colonnes de fumées le jour, et colonnes de feu la nuit.
Puis la terre une fois de plus traversa la queue de la comète. Cette fois à hauteur de son cou. Cette partie s’accompagna de violentes décharges électriques entre l’atmosphère de la queue et celle terrestre.
Il y eu un intervalle d’environ 6 jours entre les deux rapprochements. À partir de là il apparaît que la terre aurait changé son sens de rotation.
De nombreux écrits anciens racontent que lorsque les marées eurent atteints leur hauteur maximum, une étincelle gigantesque circula entre terre et ciel qui, instantanément, provoqua l’écroulement des masses d’eau suspendues.
Du à la proximité de la terre, la tête et la queue de la comète se seraient enchevêtrés en échangeant de violentes décharges.
Aux yeux des gens assistant à ce spectacle, il est normal de penser qu’ils aient cru à un réel combat cosmique des Dieux.
La tête et la queue s’attiraient et se repoussaient. Le globe de lumière et la colonne de fumée géante se livraient comme un combat.
De la colonne de fumée qui avait l’aspect d’un serpent naquirent (du aux décharges) des ramifications qui lui donnèrent ensuite l’allure d’une bête furieuse à plusieurs têtes.
Ces « têtes » s’écrasèrent ensuite sur terre sous forme de météorites.
Le globe de lumière parut avoir gagné la bataille.
Après ce passage, la comète qui avait entre temps perdu beaucoup de son potentiel électrique s’éloigna de la terre mais ne s’arracha pourtant pas à son attraction.
Il semble qu’un intervalle de quelques semaines eu lieu avant qu’elle ne revienne une troisième et dernière fois vers la terre.
Ce dernier rapprochement ne put être vraiment observé car la terre s’était voilée d’épais nuages de poussières que les volcans éjectaient.
Après de nouvelles décharges la comète et la terre se séparèrent enfin.
Quand les espagnols conquirent le Yucatan, certains indiens connaissaient l’antique littérature de leur peuple et racontèrent aux conquérants la tradition transmise par leurs ancêtres : ces derniers avaient échappé a la poursuite d’un autre peuple lorsque le seigneur leur avait ouvert un chemin au milieu de la mer.
Cette tradition est si semblable à la tradition juive que certains moines qui vinrent en Amérique crurent que les indiens d’Amérique étaient d’origine juive.
Les dix plaies d’Égypte : la grande bataille céleste
En même temps que les mers se déchaînaient en marées monstrueuses, un spectacle se déroulait dans le ciel, qui aux yeux des spectateurs horrifié revêtait l’aspect d’un gigantesque combat.
Comme il fut visible de presque toutes les partie du monde et s’imprima profondément dans l’imagination des peuples, il est possible de le reconstituer avec quelques détails.
Ces phénomènes ont été interprétés par les peuples du monde comme un combat entre un monstre malfaisant qui eut pris la forme d’un serpent et le dieu-lumière, qui livra bataille au monstre et ainsi sauva le monde.
La queue de la comète bondissant en arrière et en avant sous les décharges du globe flamboyant leur apparut comme un corps distinct et hostile.
Les combats entre Mardouk et Tiamat le dragon, Isis et Seth, Vishnu et le serpent, Krisna et le serpent, Ormuzd et Abriman sont tous similaires dans leurs grandes lignes.
Tout comme celui de Zeus et Typhon.
« Typhon était un dragon qui prenait la fuite lorsqu’il était atteint par les foudres de Zeus, recherchant un refuge souterrain ».
Cette catastrophe aurait eu lieu au milieu du second millénaire avant notre ère.
En ce temps là, les israélites n’étaient pas encore parvenus à une claire conception monothéiste, et comme les autres peuples, ils virent dans ce combat une lutte entre le bien et le mal.
L’auteur du livre de l’Exode, au mépris de la conception des premiers israélites, a interprété le prodige de la colonne de feu et de fumée comme l’apparition d’un ange ou d’un messager du seigneur.
Cependant, beaucoup de passage des autres livres des écritures ont conservé l’image même des témoins oculaires.
Rahab est, en hébreu, le nom de l’adversaire du très haut :
« Seigneur Dieu des armées qui est votre égal ? Vous avez piétiné Rahab après l’avoir percé…. A vous les cieux, à vous aussi la terre ; c’est vous qui avez créé le monde et tout ce qu’il renferme ; c’est vous qui avez fait le nord et le midi »
Isaïe pria :
« Réveille-toi, réveille toi, retrouve ta vigueur, bras du seigneur ! Lève-toi comme aux jours anciens, comme aux ages antiques. N’est-ce pas toi qui a écrasé Rahab et pourfendu le dragon ?
N’est ce pas toi qui as mis la mer à sec et tari les eaux du grand abîme ? Toi qui frayas au fond de la mer un chemin pour y faire passer les rachetés ? »
De ces passages il ressort clairement que la bataille du seigneur avec Rahab n’eut pas lieu avant la création comme le pensent certains.
Le « dragon tortueux » est représenté dans beaucoup d’anciennes peintures chinoises, hindoues, perses, assyriennes, égyptiennes ou mexicaines.
Selon Hérodote, l’acte final de la lutte entre Zeus et Typhon eut lieu près du lac de Sirbon, sur la route côtière qui unit l’Égypte à la Palestine.
Or c’est précisément sur la route de l’Égypte à la Palestine que les israélites, après une nuit terrible où souffla un violent vent d’est, assistèrent aux grands bouleversement de la journée du passage.
Cette coïncidence conduit à une conclusion qui peut sembler quelque peu étrange.
Typhon (Typheus) gît au fond de la mer où les israélites, médusés, assistèrent au déchirement de la nature : ténèbres, ouragan, montagnes d’eau, feu et fumée, exactement l’atmosphère dans laquelle selon la légende grecque, se déroula le combat entre Zeus et le dragon Typhon.
Dans le même abîme marin gisent le pharaon et ses armées. Jusqu’à maintenant, nous avions identifié Rahab-Typhon avec une comète.
Mais si Typhon gît au fond de la mer, n’est-il pas le Pharaon ?
Ceci impliquerai que dans la légende de Typhon, deux personnages fusionnent : le pharaon qui périt dans le cataclysme et le furieux adversaire de Zeus, maître du ciel.
Dans l’ histoire naturelle » de Pline, au chapitre 91 du livre II, on lit :
« Les peuples d’Égypte et d’Éthiopie ont vu une terrible comète, à laquelle Typhon, le roi de cette période, donna son nom ; elle semblait de feu, se tordait sur elle même et offrait un spectacle terrifiant.
Elle avait moins l’aspect d’une étoile que d’une sorte de boule de feu ».
Cometographia d’Hévélius (1668) Hévélius écrivit en latin :
«Dans l’année du monde 2453 (1495 av.JC), selon certaines autorités, une comète ayant la forme d’un disque a été vue en Syrie, en Babylonie, dans les Indes, sous le signe Io, au moment même où les israélites quittaient l’Égypte à la recherche de la Terre promise.
De même Rokenbach. Calvisius place l’Exode des Israélites en l’année du monde 2453, soit 1495 avant JC».
Immanuel Velikovsky a eu la chance de découvrir aux États-Unis, une copie du « De cometis tractatus novus methodicus » de Rockenbach.
Cet ouvrage a été publié à Wittenberg en 1602. L’auteur était professeur de grec, de mathématiques et de droit, et doyen de la faculté de philosophie de Francfort. Il a fait la déclaration suivante :
«En l’année du monde 2453, une comète apparut, également mentionnée par Pline dans son livre II.
Elle semblait de feu, avait une forme circulaire irrégulière, et sa tête était voilée.
Celle-ci avait la forme d’un globe et un aspect terrifiant. On dit que le roi Typhon régnait à cette époque en Égypte….
Certaines (autorités) affirment que la comète qui avait la forme d’un disque fut aperçue en Syrie, en Babylonie, dans l’Inde, sous le signe du Capricorne, au moment où les enfants d’Israël quittaient l’Égypte pour la terre promise, guidés le jour par la colonne de nuée, la nuit par la colonne de feu».
L’effondrement du ciel, la pluie de météorites et de feu qui s’abattait du ciel, les nuages très bas de poussière exogène et le déplacement des points cardinaux firent croire que le ciel s’était effondré.
Strabon rapporte en citant Ptolémée, fils de Lagus, général d’Alexandre le Grand et fondateur de la dynastie égyptienne qui porte son nom, qu’Alexandre demanda aux Celtes, habitants des bords de l’Adriatique, ce qu’ils redoutaient le plus.
Ils lui répondirent qu’ils ne craignaient rien, sauf la chute du ciel.
Les dix plaies d’Égypte : la manne ou Ambroisie
« Ce monde de cauchemar, empli d’obscurité et de gémissement, affligeait tous les sens, sauf celui de l’odorat : l’air était parfumé. Quand le vent soufflait, les nuées apportaient une odeur très douce. »
Le papyrus Anastasi IV, rédigé «dans l’année du malheur», note le bouleversement des mois et décrit l’arrivé du Dieu planète «précédé d’un vent embaumé».
Dans un texte hébreu semblable, nous lisons que les temps et les saisons étaient bouleversés, et qu’un «parfum embaumait le monde entier», et il provenait d’une colonne de fumée.
On eût dit des effluves de myrrhe et d’encens. «Israël était enveloppé de nuées», et dès que les nuées se déplaçaient, les vents «embaumaient la myrrhe et l’encens».
Les livres du Veda contiennent des hymnes à Agni, qui «brille dans le ciel».
Son parfum devint le parfum de la terre : «Ce parfum à toi… Que les immortels d’autrefois recueillirent».
Les traditions hindoues ont immortalisé cette génération qui vit l’étoile apporter son parfum aux hommes de la terre.
L’hymne védique compare le parfum de l’étoile divine d’Agni à la senteur du lotus.
L’ambroisie
Comment ce voile obscure parvint-il à se dissoudre ?
L’air est surchargé de vapeurs donne de la pluie, de la grêle, de la rosée ou de la neige.
Il est fort probable que l’atmosphère se libéra de ses élément composant, vraisemblablement le carbone et l’hydrogène, selon un processus similaire.
Certains témoignages ne révèlent-ils pas l’existence de précipitation d’hydrocarbure au cours des longues années de ténèbres ?
«Quand la rosée descendait la nuit sur le camp, la manne y tombait aussi».
Elle ressemblait au «givre sur le sol».
Elle avait la forme de la graine de coriandre, la couleur jaunâtre du bdellium, et le goût douceâtre d’un gâteau de miel ; les israélites l’appelèrent «le blé du Ciel».
Ils la broyaient entre les pierres et en faisaient des gâteaux. (Exode 16, 14-34 ; nombres 11, 7-9.)
La manne tombait des nuages.
Le refroidissement nocturne provoquait la précipitation des carbures d’hydrogène qui tombaient avec la rosée du matin.
Les grains se liquéfiaient à la chaleur, et s’évaporaient.
Mais mis en vase clos, la substance pouvait se conserver longtemps (Exode 16,21, 33-34.).
Les exégètes ont cherché une explication au phénomène de la manne.
Ils ont été aidés dans leur entreprises par les naturalistes, qui ont découverts que les graines des tamaris du désert du Sinaï tombent à certains mois de l’année.
Mais pourquoi cette graine serait appelée «blé du Ciel», «pain du Ciel», et pourquoi serait il dit : «il pleuvra du pain du haut du ciel» (Exode 16, 4).
Il n’est guère aisé d’autre part, d’expliquer, comment des foules d’hommes et d’animaux auraient pu vivre des années, en plein désert, des rares graines saisonnières d’un arbuste désertique.
Si tel était le cas, le désert devrait être préféré à la terre arable, qui ne livre ses fruits que contre la sueur de l’homme.
Le Talmud rapporte également que les nuées apportèrent le pain céleste.
Mais si la manne provenait des nuages qui enveloppaient le monde entier, elle n’a pas dû tomber sur le seul désert du Sinaï, mais partout.
D’autres peuples durent la goûter, parler d’elle dans leurs traditions.
La tradition islandaise prétend qu’il y eu un embrasement du monde, suivi de l’hiver Fimbul, et qu’un seul couple humain resta vivant.
«Ce couple se cacha dans un bois pendant le feu de Surt» ;
puis vint «le terrible hiver Fimbul, à la fin du monde (âge) ; durant tout ce temps, ils vivent de la rosée du matin, et d’eux naquit la multitude qui peuple la terre régénérée».
La tradition islandaise révèle donc les trois mêmes éléments, déjà rencontrés dans la tradition d’Israël : embrasement du monde, hiver et ténèbres qui durèrent plusieurs années, rosée matinale qui sert de nourriture pendant la longue nuit où la Terre était stérile.
Les maoris de Nouvelle Zélande parlent de vents sauvages, de nuages impétueux, qui déchaînèrent des raz de marée gigantesques hauts comme le ciel, et qu’accompagnaient de furieuses chutes de grêle.
L’océan s’enfuit ; la progéniture de la tempête et de la grêle fut
« la brume, la rosée-épaisse, et la rosée légère». Après le cataclysme,
«il n’émergea de l’océan qu’un îlot de terre. Puis la lumière se répandit peu à peu sur le monde, et les êtres qui étaient cachés entre (le ciel et la terre) avant qu’ils ne fussent séparés, se multipliaient maintenant».
La tradition des Maoris contient en substance les mêmes éléments que les récits israélites :
destruction du monde accompagnée d’ouragans, de grêle, de vagues hautes comme le ciel ; submersion du continent ; voile de brume longtemps étendu sur la terre ; chute de rosée lourde en même temps que de rosée légère, exactement comme dans le passage du livre des nombres (11, 9).
Les textes bouddhistes rapportent que lorsqu’un cycle (du monde) se termine par la destruction du monde et l’asséchement de l’océan, il n’existe plus de distinction entre le jour et la nuit, et l’ambroisie céleste sert de nourriture (Warren, Buddhism in translations, p 322).
Dans les hymnes du Rig-Véda, il est dit que le miel (madhu) tombe des nuages.
Ces nuages provenaient de la colonne de nuée.
Parmi les hymnes de l’Athava-Veda, il en est un consacré à l’averse du miel :
« Du ciel, de la terre, de l’air, de la mer, du feu et du vent, la pluie de miel a en verité jailli : celle-ci, revêtu d’amrite (ambroisie), toutes les créatures la vénèrent et l’acclament en leur cœur » (Hymns of the Atharra-Veda, p 229, Rigveda I, 112).
En Égypte, le Livre des morts cite les «nuages divins et la grande rosée» qui mettent la Terre en contacte avec les Cieux.
Les Grecs appelaient ambroisie ce pain céleste.
Les poètes grecs la décrivent dans les mêmes termes que la manne : « elle avait le goût de miel et était parfumée ».
Ce pain venu du ciel a été un vrai casse tête pour les érudits classiques.
Les écrivains grecs, depuis Homère et Hésiode, n’ont cessé, pendant des siècles, de chanter l’ambroisie, nourriture du Ciel qui à l’état liquide s’appelle nectar.
Il tenait également lieu d’onguent (Iliade XIV, 170), un onguent au parfum de lys, et de nourriture pour les chevaux d’Héra, quand elle rendait visite à Zeus en son Olympe.
Héra (la Terre) s’en voilait quand elle quittait son frère Arès (Mars) pour courir à Zeus (Jupiter).
Que pouvait-il bien être, ce pain céleste qui voilait la déesse planète, et servait également d’onguent ? Du miel, ont prétendu certains érudits.
Mais le miel est la nourriture ordinaire des mortels, tandis que l’ambroisie était réservée à la race des héros.
Alors qu’était donc cette mystérieuse substance, qui servait de fourrage pour les chevaux, de voile aux planètes, de pain céleste aux héros, de boisson quand elle devenait liquide et d’huile parfumée pour les onguents ?
C’était cette même manne qui cuite au four, devenait du pain, et qui avait goût de miel ; elle recouvrait le sol, où bêtes et hommes l’y trouvaient ;
elle enveloppait d’un voile la Terre et les corps célestes ;
on l’appelait «blé du Ciel», «pain des puissants» ; elle était parfumée, et dans le désert servait d’onguent aux femmes.
La manne comme l’Ambroisie était comparée au miel et à la rosée matinale.
La croyance d’Aristote et d’autres écrivains que le miel tombait du ciel avec la rosée, reposait sur le souvenir du temps où le voile de carbone étendu sur la Terre se précipitait sous forme de rosée et de miel.
Le Kalevala qualifie ses nuages d’« ombres redoutables » et de ces ombres, dit le poème épique, tombait du miel. «Venus de leur demeure céleste… les nuées filtraient leur parfum comme ils filtraient le miel» (Le Kalevala (trad Crawford) p XVI et Rune 9).
Les Maoris dans le Pacifique, les Juifs à la frontière de l’Asie et de l’Afrique, les Hindous, les Finnois, les Islandais, tous décrivent le miel miraculeusement tombé des nuages redoutés où glissait l’ombre de la mort, et qui enveloppèrent la Terre après le cataclysme cosmique.
Toutes les traditions s’accordent pour déclarer qu’un corps céleste était à l’origine de cette pluie de pain céleste, que les nuages répandaient avec la rosée du matin.
La Sibylle proclame que le doux pain céleste tombait des cieux étoilés.
Le Dieu-planète Ukko, ou Jupiter, était la source de ce miel tombé des cieux. Athéna recouvrit d’une «robe d’ambroisie» d’autres déesses-planètes, et elle dispensait le nectar de l’ambroisie aux héros.
Les fleuves de lait et de miel Cette rosée solide se répandit en quantité énorme. La Hagadah affirme que la quantité qui tombait chaque jours eût été suffisante pour nourrir les hommes pendant 2000 ans (Midrash Tehillim sur Psaumes 23).
Tous les peuples d’Orient et d’Occident constatèrent le phénomène. Quelques heures après l’aube, la chaleur accumulée sous le voile des nuages liquéfiait les parcelles solides, et les volatilisait (Exode 16, 21).
Le sol absorbait une partie de cette masse liquide, comme il absorbe la rosée. Cette rosée tomba également sur l’eau, et les fleuves prirent une apparence laiteuse.
Les Égyptiens rapportent que pendant un certain temps, l’eau du Nil fut mélangée de miel.
L’aspect des fleuves de Palestine était si étrange (dans le désert, les Israélites n’avaient rencontré aucun cours d’eau) que les hommes envoyés en reconnaissance la décrivirent à leur retour comme un pays où «coulent le miel et le lait» (Nombres 13, 27).
«L’huile pleut des cieux, le miel coule dans les oueds» déclare un texte trouvé à Ras-Shamra (Ugarit) en Syrie.
Dans la littérature rabbinique, il est dit que la «manne fondue forma des rivières, où se désaltéraient les daims et beaucoup d’autres animaux».
Les hymne de l’Atharva-Véda affirment que la pluie de miel venait du feu et du vent.
Il tombait de l’ambroisie et des rivières de miel coulaient sur la Terre. « la grande Terre traita pour nous le miel précieux… nous versa le lait en riche torrents » (Hymne à la déesse Terre Atharra-Véda).
La tradition finnoise rapporte que la Terre fut couverte successivement de lait noir, rouge et blanc.
La première et la seconde couleur était celles des substances, cendre et «sang», qui constituèrent les plaies (Exode 7 et 9) ; la dernière est la couleur de l’ambroisie, qui se transformait en nectar sur la Terre et dans l’eau.
Ovide évoque aussi le souvenir d’une époque où « coulaient des fleuves de lait et des fleuves de nectar sucré » (Métamorphoses, I, III, 112).
Présentation du livre Mondes en collision par P. Jovanovic
Voir aussi :
Immanuel Velikovsky : un génie traîné dans la boue
L’origine sumérienne de la Bible, les preuves
Livre d’Hénoch, les enseignements du texte qui a inspiré le Christ